Oh ben ça alors, de la techno à texte qu’ils disaient. Ils sont Epilexique, Mâya Defay est la voix, Quentin Pourchot est le son, Cérébro dancing porte leur projet.
"Des mouches qui froufroutent, des idées noires et vertes, des textures tourbilloniques" ("Les têtes").
Minimaliste, le son est une droite en pleine face / même pas mal, dans un lieu où percussions et trilles électroniques font des danses une transe épileptique réjouissante. Associé aux textes engagés, dénonciateurs de la futilité des âmes contemporaines, de l’égoïsme des parvenus et du lissage intempestif des mèches rebelles par les lourdes injonctions d’une patrie condescendante, Cérébro dancing porte une rage exutoire aux vexations quotidiennes.
"J’ai conscience de moi, il y a je et il y a moi, je selfie donc je suis, peu importe qui je suis j’ai mon selfie" ("Coïto ergo soy orgasum in vitro veritas ejaculum").
Deux sauvages décomplexés balayent le paysage musical de leur son obsessionnel, à hypnotiser des foules. Epilexique a les hallucinations anxiogènes et l’ivresse collatérale d’une verve poétique brute écrite à l’encre de tes viscères. Inattendu.
Il fait beau, il fait chaud, mais il n'y pas que les terrasses dans la vie. La culture bat son plein et, avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, il est temps de se montrer curieux pour découvrir les nouveautés de la semaine de la musique et du spectacle vivant ainsi que du cinéma, de la lecture et des expositions.