Comédie écrite et mise en scène et texte par Cédric Roulliat, avec David Bescond, Sahra Daugreilh et Laure Giappiconi.
Edwige est une traductrice qui vit à Lyon dans les années 80. Réfugiée dans son monde intérieur où cohabitent toutes les figures féminines (littéraires ou cinématographiques) qui l'ont inspiré, elle voit débarquer son héroïne de BD, Ultra-Girl, sorte de Wonder Woman à la fois guerrière et lascive.
Toutes deux s'attellent ensemble à traduire les épisodes de ses aventures.
Mais ce sera sans compter l'irruption d'un réparateur de lave-vaisselle ou d'Arthur Schopenhauer venu défier Ultra-Girl dans un débat. David Bescond, hilarant, interprète les deux personnages avec un petit grain de folie.
Dans un décor kitsch au possible très réussi de Caroline Oriot et Guillaume Ponroy, l'histoire suit la narration d'Edwige (étonnante Sahra Daugreilh qui campe un personnage complétement hors du temps) retraçant son enfance et sa jeunesse.
A ses côtés, Laure Giappiconi est formidable en Ultra-Girl à qui elle confère une présence irrésistible dans un jeu tout en finesse qui ne manque pas de caractère.
Le spectacle aussi parodique que déjanté de Cédric Roulliat (venu de l'image) est un feu d'artifice coloré et légèrement désuet avec un clin d'oeil aux films de la grande époque hollywoodienne.
Allant du vaudeville à l'absurde avec un fond parfois grave, "Ultra-Girl contre Schopenhauer", réjouissante comédie décalée pétillante garde un rythme tonitruant tout du long et promène néanmoins une jolie nostalgie sur la voix d'Ella Fitzgerald.
Une vraie réussite. |