A Celebration of Endings
(14th Floor Records) août 2020
"Fuck Everybody, fuck Everybody, woo !"
"No time for ceremony now, Cause it’s the end of the start"
On pourrait reprocher beaucoup de choses au trio écossais, un peut tout et son contraire : de trop polir, tiédir son rock percutant, d’être trop "énergique" pour le rock passe-partout, de répéter une formule maîtrisée depuis 25 ans, de manquer de finesse, d’être trop dans l’emphase parfois. C’est vrai que la musique de Biffy Clyro n’est pas toujours très subtile pour qui l’écoute de loin alors qu’elle sait (elle a su) se montrer (beaucoup) plus complexe que ce que l’on voudrait bien le dire. Si elle reste rock, le groupe a toujours été capable de variations, de faire évoluer sa musique tout au long de sa discographie et au sein même d’un disque, mais elle s’appuie toujours sur une réelle efficacité mélodique, sur l’équilibre de la formule en trio, une ampleur sonore, un certain romantisme et sur une production impeccable, en tout cas très claire et propre. Une production, ici encore réalisée par Rich Costey.
Biffy Clyro fait partie de ces groupes à la lecture esthétique pas forcément évidente, un peu insaisissable parce que foncièrement libre, aux disques, comme Puzzle en 2007 ou Ellipsis en 2016 clairement plus pop, plus grand public et quelque part moins intéressants, moins recherchés musicalement.
Ce A Celebration of Endings, qui se voulait porteur de nombreuses promesses est un peu à la croisée des chemins : rock oui, certes moins sauvage, mais aussi très pop, très mainstream ("Instant History", "The Pink Limit", "Space", "Tiny Indoors Fireworks"). Il faudra donc faire le deuil du Biffy Clyro première période. Ou peut-être pas. Quelques morceaux sortent du lot ("North of no south", "The Champ", "Opaque"...). Surtout, le dernier titre, "Cop Syrup" avec ces alternances de climats, montre que le groupe est toujours capable de complexité et de quelque chose de plus élaboré.
Les textes parlent de l’effondrement de nos sociétés, de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons et de l’espérance que nous devons retrouver pour créer un monde meilleur.
Mi-figue mi-raisin mais sûrement leur meilleure production depuis Only Revolutions en 2009 et avec quelques motifs d’espoir...
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa filmographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !