Babylon Circus. Voilà un nom qui résonne particulièrement dans nos contrées. Le groupe originaire de Lyon s’est vite forgé une solide réputation de bête de scène et de musiciens de haute volée. Voilà maintenant 25 ans que le groupe, que dis-je, la tribu, engouffre les kilomètres, verse des litres de sueurs, provoque des vagues de bonne humeur. Ils sont allés en d’Afrique du Sud en Nouvelle Zélande, en Europe bien sûr. David Baruchel, l’un des chanteurs reconnaît avoir eu de la chance. Ils ont fait une pause, enfin se sont mis au ralenti, sans s’arrêter de tourner.
La musique de Babylon Circus s’est un magnifique mariage de Ska, de reggae avec des envolées balkaniques, de l’électro, du rock… Chacun y retrouve ce qu’il aime. On y entendra La Mano Negra, Les Negresses vertes, Shaka Ponk mais cela serait tellement réducteur. Il y a des relents de Bob Marley, des fragments des Clash… Il y a un tel pluralisme dans cette musique. Mais cela reste, depuis toujours, Babylon Circus et c’est certainement cela qui explique l’engouement pour ce groupe.
Le nouvel album s’intitule State of Emergency, terriblement prémonitoire. La chanson éponyme a été écrite avec Barry Moore, inspirée par l’état de la planète au moment de son écriture. Les choses sont devenues ce que l’on sait depuis.
Et quoi de plus extraordinaire pour l’album des 25 ans qu’une belle histoire ? Celle de Colin, le petit frère de Manuel Nectoux, l’autre chanteur du groupe. Quand Babylon Circus est né, il avait 7 ans. Depuis il est devenu producteur dans des studios londoniens, dans le rap, la pop et l’électro. Colin est venu à Paris faire carrière. Il est souvent passé voir le groupe dans leur studio à Porte de Clignancourt et plus particulièrement Olivier Soumali, le clavier et arrangeur du groupe. Un beau matin, ils ont proposé de lancer la création du nouvel album. Quand je vous dis que Babylon Circus c’est une affaire de famille, de tribu.
C’est ainsi que Babylon Circus nous propose un cru 2020 de haute volée avec les influences, la patte du groupe et cette touche de musique actuelle apportée par Colin. Ils font dans l’authentique et l’énergie.
On y retrouve de très beaux featuring : Ben l’Oncle Soul sur le titre "Degeneration", Sylvain Duthu de Boulevard des Airs ("Dancin’ Girl"), sans oublier Barry Moore (protégé de Yodelice). Il y a Adil Smaali (du groupe Aywa) sur le titre "The Partisan" et enfin le Jamaïcain Cédric Myton, l’un fondateurs des Congos, sur le titre "Lettre ouverte", qui clôt en beauté un album absolument phénoménal.
Je n’ai pas grand-chose à rajouter, si ce n’est que cet album va te retourner dans tous les sens, te bousculer. Il ne peut pas te laisser indifférent. En tout cas depuis que je l’ai, rares sont les jours où il ne tourne pas sur la platine, et si je te dis qu’il devait sortir en avril de cette année, je te laisse imaginer depuis combien de temps je l’ai !
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !