Pop baroque, belles mélodies, une écriture, de beaux arrangements (piano, cordes), une sophistication, un goût pour la musique des 70’s, une élégance...
La musique de Luc Spencer a de nombreux intérêts et de copieuses raisons d’être appréciée. Luc Spencer a déjà un beau parcours musical derrière lui. Un premier album Church on a Hill coproduit par Gilles Martin (Dominique A, Tuxedomoon…), des projets parallèles comme La grande épopée de la pop baroque avec le compositeur Boris Lamérand, et comme musicien de scène et de studio (avec Da Capo pour Minor Swing et The Fruit, Bertrand Betsch pour Pas de Bras, Pas de Chocolat, La Chaleur humaine, Le temps qu’il faut).
Dans cet Oiseau(x) scratch, il cultive un univers qui lui est personnel, même si nous sommes en terrain balisé, tendance Neil Hannon, Brian Wilson, Bowie ou Van der Graaf Generator (avec le titre "Peter Hammill" en forme de clin d’œil) et c’est une belle réussite !
Oiseau(x) scratch est un disque clairement ambitieux, exigeant musicalement, sa beauté frappe assez facilement, les compositions ne suivent pas une bête linéarité et s’amusent à prendre souvent des chemins de traverse. Plus beauté bizarre que beauté figée.
Luc Spencer joue avec les dynamiques, les nuances, les atmosphères, les intensités : dans les morceaux ou dans leurs enchaînements, ce qui en fait presque des disques dans un disque.
Les arrangements sont, forcément dans ce genre d’esthétique, soignés. L’épaulent, entre autres, Marion Sarrazin et Elodie Ruillier aux chœurs, Skid Vyk aux guitares électrifiées, Arnaud Hédin aux guitares sèches et chœurs, Gaël La Loom : chœurs, basse, mandoline, Boris Lamérand au violon.
Découvrir ce disque, l’écouter, c’est lui permettre d’exister. Et il le mérite vraiment.
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