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puce Gabrielle Chanel - Manifeste de mode
Palais Galliera  Du 1er octobre 2020 au 18 juillet 2021

A l'issue de conséquents travaux de rénovation, dont notamment en l'aménagement des caves voûtées en salles d’exposition supplémentaires, le Palais Galliera ouvre de nouveau ses portes au public avec la rétrospective "Gabrielle Chanel - Manifeste de mode".

Les commissaires Miren Arzalluz et Véronique Belloir, respectivement directrice du lieu et responsable de collection, ont réuni plus de 350 pièces pour retracer ce qu'elle nomme "la nouvelle élégance" créée par Gabrielle Chanel qui, a inscrit son nom dans l'Histoire de la mode et au panthéon de la Haute Couture.

Mademoiselle, l'Esprit Chanel et la quintessence d'un style

Dès 1910 devenue Cocco Chanel, Gabrielle Chanel invente plus qu'un style, une allure qui repose sur la trinité Elégance-Chic-Luxe et devient durant les Années Folles, "l'ange exterminateur d'un style 19ème siècle" comme la qualifiait son ami l'écrivain Paul Morand.

Elle innove par l'importation dans la garde-robe féminine des pièces du vestiaire masculin, le pardessus, le pantalon symbole de l'émancipation féminine, mais également des pièces d'uniforme, comme la marinière des marins et la besace des militaires en campagne qui deviendra l'iconique sac matelassé.

Egalement par le détournement avec la robe-chemise et la petite robe noire de cocktail qui sort cette couleur de ses domaines dédiés du deuil et de la domesticité pour devenir une couleur phare et initie ce qui ne se nommait pas encore le "sleepwear" avec le pyjama porté "outdoor" qu'elle étrenne en personne au cours de ses villégiatures dans les huppées stations balnéaires.

Dans les années 1950, elle impose le tailleur-jupe quatre poches en tweed gansé, transposition du costume masculin, porté avec les escarpins bicolores et le "2.55" sac matelassé à rabat avec chaîne bandoulière doré qui participent des codes Chanel comme le logo Chanel, les initiales de Coco Chanel réunies en un double C enlacé.

Et elle devient la papesse de la robe de soirée érigée en exercice de style pour lequel elle décline ses fondamentaux tenant à la sobriété et la simplicité de la ligne et la pratique du monochrome.

Mais, pratiquant, et culivant, le paradoxe, usant du "mix and match" avant l'heure, Mademoiselle Chanel dynamite cette apparente austérité par une conséquente accessoirisation notamment par les bijoux avec des accumulations de colliers, dont le fameux collier de perles, lourdes chaînes dorées, pendentifs imposants et broches volumineuses.

Elle affectionne la bijouterie fantaisie ostentatoire, "les vrais bijoux en toc", pour laquelle avec les grands paruriers de son temps, elle ose le mélange des genres, de la transposition de l'enluminure byzantine au baroquisme vénitien, avec les tropismes d'une iconographie intime confinant au fétichisme.

Car son univers est peuplé de croyances et de signes liées aux symboles profanes ou sacrés dont la numérologie et des chiffres fétiches, le 19 jour de sa naissance qui sera le nom du dernier parfum réalisé de son vivant, et surtout le 5. Bien sûr le N°5, le célébrissime parfum créé en 1921, mais également 5 signes et 5 couleurs qui constituent sa signature comme le double CC entrelacé.

Ainsi, son signe astrologique, le lion, symbole de puissance, motif décliné dans les bijoux et emblème de la joaillerie Chanel, mais également sur le fermoir des sacs et les boutons de manchette et là encore emprunt au vestiaire masculin, qui se subsituent aux boutons de poignet sur les chemisiers.

Autre symbolisme, celui du destin, avec ses emblèmes tels le soleil et les étoiles, l'étoile porte-bonheur à cinq branches dont le modèle "Comète" figurant dans la collection "Bijoux de Diamants" créée en 1932 à la demande de l'Union des diamantaires est présentée dans l'exposition.

Et des motifs hérités de son travail de modiste : le camélia, la fleur sobre sans parfum et toute en rondeur féminine, qui en outre ornait la boutonnière des dandys, le ruban et la plume.

5 encore avec 5 couleurs emblématiques : noir, blanc, beige et rouge.

Pour une palette chromatique qui puise son origine dans une enfance passée dans un orphelinat corrézien sis dans une abbaye et dirigé par des religieuses cisterciennes.

Cette cosmogonie personnelle qui irrigue la vie de Gabrielle Chanel et les créations de Coco Chanel peut constituer le fil rouge dynamique de la déambulation du visiteur dans le cadre du parcours classique proposé sur deux niveaux, l'un chronologique, l'autre thématique, scandé par des portraits de l'illustre couturière.

Et compléter le décryptage du vocabulaire et de la grammaire chanelliens en vidéo avec Inside Chanel.

 
En savoir plus :

Le site officiel du Palais Galliera

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation du Palais Galliera


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
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