Spectacle écrit et interprété par Virginie Hocq avec la complicité de Thomas Marceul dans une mise en scène de Johanna Boyé.
Comédienne et humoriste, Virgine Hocq revient au fomat du seul en scène dans lequel elle a fait ses premières armes et la thématique autobiographique déjà déclinée dans un précédent opus intitulé "Sur le fil de ma vie". Avec "Virginie Hocq, ou presque", elle commence par un manifeste contre la vieillesse qui constitue le leitmotiv d'une réflexion sur le rapport de soi avec le temps, suscité par le décès d'un être tendrement aimé, qui se développe non comme une catharsis résiliente au premier degré avec un sentimentalisme compassé, mais comme une ode à la vie conjuguée au présent. Ressortant également à l'opus conjuratoire à la roborative énergie, et sous la direction de la metteuse en scène Johanna Boyé et avec la collaboration de Thomas Marceul, elle se développe en adresse au public en misant, et à raison, sur la carte de l'interactivité. Paraphrasant la formule de l'un de ses célèbres compatriotes, le peintre René Magritte, Virginie Hocq annonce dans sa note d'intention "Ceci n’est pas un stand up, ceci n’est presque pas un seule-en-scène, ceci n’est pas une pièce de théâtre. Ceci est mon spectacle !". Effectivement "son" spectacle repose, à son image, sur le mélange des genres pour lequel sa belle nature boulevardière et son talent de clown sont twistés dans un format hybride qui, dans l'amusant décor vintage de Sophie Jacob, file au gré de moultes digressions et divagations souvent fantaisistes, ce qui n'exclut les moments d'émotion.
Et, comme elle a du métier, de l'abattage et une empathie sensible, Virgine Hocq conquiert un public aussi acquis que réceptif qui joue le jeu avec un bel entrain. |