Motifs de railleries, pas si injustifiées que cela, il n’y a encore pas si longtemps, les années 80 sont à la mode. Youpi yuppies ! Vive les coupes de cheveux improbables, les survêtements en peau de pêche, les t-shirts LC Waikiki ou Fido Dido, etc.
Ne paniquez pas ! Déjà parce que François-Olivier Nolorgues ne prend pas le train en marche puisque depuis ses débuts, en 2007, il revisite les années 80, parce que de ces années il n’en retient pas forcément le pire et enfin parce qu’il joue ce répertoire avec une certaine élégance. Ici, dans une formule piano voix. A l’os, dans un dénuement s’éloignant de la production portant la marque de ces années et baignant dans une atmosphère presque spleenienne. Des arrangements laissant (ré)apparaître, car on pourrait connaître par cœur ou presque ces chansons, ici une écriture, une ligne harmonique, là une mélodie ou une interprétation vocale qui font que ces morceaux ont traversé le temps.
Et puis ce disque n’est pas vraiment un disque de reprise (avec des titres comme "Eyes Without a Face" de Billy Idol, "Never Let Me Down" de Bowie, "Johnny And Mary" de et avec Robert Palmer, "This Is the Day" de The The, "Let’s go out tonight" de The Blue Nile...) plutôt une façon de s’immerger dans une culture, une époque puisqu’il comporte également des titres originaux qui ne dénotent pas dans l’esthétique générale de ce disque. Alors il y a quelque chose d’un peu facile, dans l’air du temps mais cet exercice de style est plutôt réussi.
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
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