Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Christophe Honoré, les corps libérés
Mathieu Champalaune  (Editions Playlist Society)  octobre 2020

Voilà une récente maison d’édition qui gagne à être connue de par ses récentes publications avec notamment la publication d’un essai sur un homme dont j’apprécie particulièrement le travail, un certain Christophe Honoré. Christophe Honoré est connu pour ses réalisations dans le domaine du cinéma avec notamment un film qui fait partie de mes films préférés, Les chansons d’amour (que je vous conseille vivement de regarder si vous ne le connaissez pas). Il est aussi écrivain (roman classique et romans jeunesse), dramaturge, metteur en scène de théâtre et d’opéra.

Christophe Honoré compte parmi les artistes français les plus singuliers de son époque. De son premier film, 17 fois Cécile Cassard, à l’autofiction Plaire, aimer, courir vite, il fait dialoguer l’intime et l’universel, et décline son amour pour la création artistique sous une multitude de formes.

Le travail de Christophe Honoré se nourrit de nombreuses influences, notamment de la nouvelle vague, ainsi que de sa complicité avec ses acteurs fétiches et le musicien Alex Beaupain. Observateur des mœurs modernes et des sentiments, attaché à la représentation des corps, il met en scène des personnages en quête d’affranchissement.

Avec son ouvrage, Mathieu Champalaune, journaliste et critique de cinéma, de littérature et de théâtre retrace le parcours de cet artiste qui interroge notre place dans le monde et dans le temps, tout en cultivant sa mythologie personnelle.

L’univers de Christophe Honoré m’a passionné, ses réalisations se nourrissent de son vécu, de son passé d’étudiant à Rennes (l’ouvrage revient sur son parcours d’étudiant), de sa passion pour la pop anglaise.

La musique est centrale chez Christophe Honoré, tout comme l’analyse des sentiments qu’il ausculte dans de nombreux films. Christophe Honoré utilise la musique de différentes manières et pense ses films en accord avec elle. Dans ses œuvres, la pop anglaise côtoie la chanson française avec Alain Barrière dans La Belle personne, Anne Sylvestre dans Plaire, aimer et courir vite mais aussi Jean Ferrat et Charles Aznavour dans Chambre 212. On peut aussi retrouver de la musique classique (Mozart, Ravel) dans Métamorphose, du jazz dans Dans Paris.

Dans Les Chansons d’amour, la musique prend une place importante. A l’inverse de Parapluies de Cherbourg, ce film n’est pas uniquement chanté. Dans ce film, le chant permet aux personnages d’exprimer les sentiments pour lesquels la parole ne suffit plus. Il intervient aux moments essentiels de l’histoire, où les protagonistes se révèlent, dévoilent leurs blessures et leurs espoirs, expriment divers sentiments.

L’ouvrage nous montre que Christophe Honoré est aussi un lecteur passionné et un cinéphile assidu. Certains de ses films sont des adaptations libres d’œuvres littéraires, comme La Belle personne inspirée de La princesse de Clèves. Ma mère est inspiré du roman inachevé de Georges Bataille. Avec Métamorphoses, c’est dans l’univers d’Ovide qu’il nous plonge.

L’ouvrage nous parle de ses acteurs fétiches, nous montre de l’amour qu’il porte à ceux-ci, de Béatrice Dalle qui joue dans 17 fois Cécile Cassard à Louis Garrel, Léa Seydoux, Anaïs Demoustier et bien d’autres comme Grégoire Leprince-Ringuet. Il existe d’ailleurs une grande complicité entre ces acteurs.

Dans les films de Christophe honoré, la ville prend une place importante que cela soit Paris pour de nombreux films, Rennes pour Plaire, aimer et courir vite ou Londres, Prague et Montréal pour Les biens-aimés. Les scènes d’intérieur sont souvent dans des chambres (d’étudiants, conjugales, d’hôtel) qui apparaîssent comme une sorte de refuge face au tumulte urbain.

L’intime est aussi prépondérant dans l’œuvre de Christophe Honoré, du décès accidentel de son père (dont il s’inspire dans des livres et des films), du décès brutal de la petite amie d’Alex Beaupain qui inspirera Les chansons d’amour mais aussi de l’homosexualité, très présente aussi dans ses films.

D’autres thématiques sont abordées dans l’ouvrage au travers des œuvres de l’artiste que je vous laisse découvrir notamment celle de la place de la famille.

L’ouvrage est vraiment excellent, j’ai appris beaucoup de choses concernant Christophe Honoré et compris davantage son travail et son œuvre. Il a confirmé tout le bien que je pense de Christophe Honoré et m’a donné l’envie d’aller me replonger dans ses films et ses livres.

Alors n’hésitez pas à acheter ce petit ouvrage qui se lit très rapidement et n’hésitez pas à aller voir les publications de Playlist Society qui parlent d’autres cinéastes mais aussi de séries télévisées. Vous trouverez sûrement votre bonheur.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Mathieu Champalaune
Le Facebook de Mathieu Champalaune


Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=