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Glo  (Microcultures Records)  novembre 2020

Manuel Bienvenu habite depuis ses débuts, poétiquement et subtilement un monde musical. Un monde hors du temps, hors des modes, qui ne connaît aucune cartographie. Un monde organique, érudit, dense et riche où un soin méticuleux est apporté à l’écriture.

Deux axes principaux se dégagent et s’entremêlent dans ce Glo : le travail sur les timbres d’une part, les dynamiques et la forme d’autre part.

Le travail sur les timbres. Trouver le son juste, la bonne matière sonore que Manuel Bienvenu pourra travailler, former. "Camouflage est au départ une pièce pour piano qui n’a rien de séquentiel. L'usage du synthétiseur qui sonne comme une séquence est une façon de maquiller le côté "pianistique" du morceau sans en changer une seule note. Le pedal steel (une de mes parties préférées du disque), déplacé dans cet univers synthétique où on l’entend rarement (c’est un instrument qui vient de la country music), semble lui-même un peu synthétique, alors qu'il s'agit d'un son très électrique : des cordes métalliques et un ampli à lampes. Il y a aussi un piano électrique Fender Rhodes dissimulé dans le synthétiseur, qui ne joue qu'une note sur quatre, instrument à ranger du côté de la guitare électrique et des années 70's plutôt qu'avec les synthétiseurs 80's, une contrebasse jouée à l'archet, des batteries et percussions enregistrées au naturel, sans traitement et une clarinette basse en fond. En brouillant les pistes d'entrée de jeu avec ce faux morceau électronique, je suggère que la suite ne va pas forcément se classer dans un style précisément défini, c'est comme un avertissement".

Parce que Manuel Bienvenu joue avec les formes et les style, s’éloignant d’une esthétique pop, psychédélique ou jazz.

"Tout le disque a donc été composé au piano (sauf "Rio Amazonas" qui est une reprise) mais en sachant que la base de la matière enregistrée serait jouée par des synthétiseurs. Même quand ils sont moins détectables, ce sont eux qui tissent la trame sur laquelle les autres instruments jouent. Quand j'ai découvert grâce à David Cilia, les différents synthétiseurs qu'il a soigneusement choisis pour son studio, j'ai découvert avant tout des timbres, et une possibilité énorme de multiplier les registres. J'ai pensé qu'en construisant une structure synthétique qui ne s'impose pas, des arpèges peu fournis, des sons qui laissent de la place, qui ne bavent pas, mais sachent évoquer, faire vivre l'harmonie, je pourrais laisser aux autres instruments - contrebasse, batterie, percussion et basse électrique en particulier - la liberté de s'exprimer hors d'un rôle assigné. Parfois la contrebasse s'arrête de jouer, la basse prend alors le relais, mais parfois les deux s'arrêtent. Les batteries peuvent aussi sauter d'un type de jeu à un autre, parce que la partie synthétique continue à dessiner les contours du morceau. Il en est de même pour les orgues, pianos et même les voix : ils apportent ce qu'ils veulent, la trame harmonique est tracée par les synthétiseurs (qui parfois se taisent aussi quand même). J'avais aussi très envie d'avoir une contrebasse et une basse électrique ensemble, qui se relaient et se donnent mutuellement de la liberté. Partant de là, j'ai suivi les pistes qui m'intriguaient et m'inspiraient au fur et à mesure de la réalisation."

Ces pistes, qu’auraient pu emprunter également Robert Wyatt et Soft Machine, Talk Talk ou Brian Eno, nous les suivons avec lui, nous émerveillant à chaque détour. Pistes sinueuses, menant parfois à une sorte d’abstraction, à une non-linéarité (notamment dans les instruments) loin de tout formatage.

Magnifique.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Amanuma de Manuel Bienvenu
La chronique de l'album One of us canno?t be wrong de Manuel Bienvenu & Arlt
L'interview de Manuel Bienvenu (février 2015)

En savoir plus :
Le site officiel de Manuel Bienvenu
Le Bandcamp de Manuel Bienvenu
Le Soundcloud de Manuel Bienvenu
Le Facebook de Manuel Bienvenu


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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