Nous découvrons ce soir le groupe Collage qui ouvre la programmation de ce premier jour du festival Maroq'n roll.
Ce jeune groupe, qui s'est formé en mai 2005 et emmené par le chanteur Jérôme-David Suzat-Plessy, s'est déjà produit au Batofar l'année dernière.
Accompagné à la batterie, à la basse et à la guitare, JDSP interprète ce soir une dizaine de titres parmi lesquels "In the back of my mind" (texte de Victoria Davis), "Wards will be movement", "Palé" et "Chop of the fright".
Première très bonne surprise de ce festival, Collage interprète avec finesse, simplicité et force de superbes morceaux. Un univers qui donne envie dans savoir plus, et que je vous engage vivement à découvrir. J'espère vous en parler plus longuement à l'occasion d'une prochaine prestation.
A suivre donc !
Quand vient le tour d'Unlogistic, la salle est totalement bondée.
Difficile de rester insensible tant la prestation qui s'annonce joue sur un rythme endiablé ! Surfant sur un style hard'core, les morceaux s'enchaînent bouteille de sky en main ! Impossible de comprendre quoi que ce soit, ça hurle et c'est fait pour ça… Mais, quelle jubilation !
Un rien juvéniles, les pt'its gars braillent et s'en donnent à cœur joie. Vocalement, rythmiquement et "mélodiquement" ça tient vraiment la route. Pas de doute, ça vient des tripes. Alors, peut importe si le style est "imparfait"… Retenons l'extrême générosité envers le public, les râles rigolos dans le micro et le jeu de scène à même la fosse…
Anarchie ? Anarchie ? Si le propos reste un prétexte, musicalement c'est décoiffant !
Avec La Fraction, groupe punk rock, on passe alors un cran au-dessus.
Plus abouti dans la démarche, plus investi, plus politique. À sa tête la vibrante Magali, incroyable de puissance vocale et d'énergie.
Moins "trash" dans les apparences qu'Unlogistic, mais ô combien plus ravageur, La Fraction est un parfait mélange entre militantisme social, gouaille franche (Du Piaf en punk ??) et de la prose "Bertrand-Cantienne"…
Sincères jusqu'au bout des griffes, les membres de La Fraction débordent sur scène et dégagent une force extraordinaire dans la salle. Le public pogotte à n'en plus finir (Bon, j'avoue qu'il doit y'avoir pire en la matière, mais je ne suis pas experte…), et même les plus sages d'entre nous ne peuvent s'empêcher de remuer.
Exaltation ? Communion ? Ce soir, l'espoir est collectif.
Pour clôturer cette première journée, les Tokyo Sex Destruction déboulent sur scène comme des morts de faims.
Le chanteur semble "remonté sur piles" et déambule en se déhanchant sur une scène visiblement trop petite pour lui (il descendra d'ailleurs un peu plus tard dans la fosse pour trouver un espace à sa mesure !).
Visuellement, le groupe fait penser (un peu !) à Asian Dub Fondation.
Les TSD nous présentent ce soir un show qui déborde d'énergie et le jeu de scène du leader du groupe vaut le jus à lui tout seul : les incessants lancés de micros succèdent aux déhanchements acrobatiques. Seul petit bémol : tout ça se prend un poil de trop au sérieux. A voir tout de même !
Bravo à la Maroquinerie de nous avoir présenté une programmation de cette qualité pour cette première journée ! |