Dernier volet du triptyque de la Maroquinerie consacré à notre bon vieux rock'n roll. Comme une promesse à tenir pour que perdure cette musique éternelle …
Pas un instant à perdre. Branchez les guitares !
One, two, three, four… Underground Railroad
Imaginez les enfants des Sonic Youth que les parents auraient privés de dessert.
Par vengeance il décide de créer un groupe de rock à faire pâlir nombre d'adultes.
Une furia adolescente au service d'un son noisy.
Des textes minimalistes emportés par la saturation ambiante. Un style revendiqué et assumé pour le trio parisien avec une énergie communicative. Chaque accord est martelé dans le but avoué de faire saigner nos oreilles et de vriller nos tympans.
Une poupée triste à la guitare, un pantin désarticulé à la basse et un nounours moonien martyrisant avec ferveur sa batterie : voici la recette d'une prestation scénique cohérente qui ne pouvait que se terminer par un bruyant larsen.
Changement de registre avec le second groupe. Un trio de rockers en T-shirt noir. Le guitariste avec un style à faire pâlir feu Vince Taylor.
Un démarrage sur les chapeaux de roues pour un set ponctué de chansons punk rock courtes, énergiques et sans fioritures.
Pas de doute les Pookies n'ont pas de temps à perdre et jouent leurs morceaux à 2000 à l'heure.
Les textes sont braillés avec détermination. Un jeu de scène à la hauteur de leur ambition et un petit tour au milieu de la fosse pour mettre le feu. Des watts et de la sueur c'est le chemin qu'ont choisi les membres de The Pookies.
Banal me direz-vous? Peut-être mais bougrement efficace… Impossible de présenter les Washington Dead Cats.
Tout le monde en a au moins entendu parler.
Véritable tête d'affiche de cette soirée, une seule question vint à l'esprit dans une Maroquinerie complètement acquise à leur cause : les vieux matous griffent-ils encore ? La réponse ne se fera pas longtemps attendre. Un sens inné du show, un punk-rock-a-billy maîtrisé sur le bout des doigts, une section cuivre entraînante, des chœurs vibrants et le chanteur le plus rock et le plus classe de la scène française.
Il n'en fallait pas plus pour que la salle prennent feu : pogo endiablé, concours de slam féminin et hystérie collective devant chaque déhanchement de notre maître de cérémonie. Votre humble chroniqueur rajeunissait par la même de vingt ans.
Mais un conseil ne laissez pas un ami photographe dans la fosse vous risqueriez de ne pas le revoir. Un seul petit regret : un set trop court qui laissa le public sur sa faim. Mais un vrai concert jubilatoire. La fête dans sa plus simple expression ! Avec en prime l'humilité et la dérision des grands !
Viva les Washington Dead Cats!
Pas facile de passer après un tel raz-de-marée. Le trio suivant releva le défi avec simplicité et passion. Le style diffère grandement des groupes précédents.
Les Greedy Guts nous invite à un voyage sur le long de la côte Ouest des Etats-Unis. La Californie. Les plages, le soleil et le rock qui va avec.
Le chanteur caleçon long, casquette rouge semble avoir laissé son skate board à l'entrée.
Il est accompagné d'un batteur fougueux et d'une bassiste à la voix timide mais dont le jeu tient parfaitement la route.
Le set est simple et efficace. L'insouciance du trio fonctionna parfaitement pour conclure le festival joyeusement.
Au final, cette soirée fut une parfaite réussite.
Une Maroquinerie bien remplie et une programmation intelligente variant les plaisirs entre de jeunes pousses et des vieux renards nous offrant quatre concerts aux sensibilités différentes mais non moins complémentaires de notre musique préférée. |