Né en 1920 et disparue en 2014, Phyllis Dorothy James a exercé des fonctions à la section criminelle du Home office avant de se consacrer à l’écriture. Mélange d’understatement britannique, d’analyse sociale et d’humour, ses livres lui ont valu d’être sacrée "nouvelle reine du crime".
Ce petit ouvrage d’à peine 70 pages intitulé Le plus noir des crimes est publié en hommage à P.D James qui aurait fêté son 100ème anniversaire en 2020. C’est donc un recueil posthume que nous offre l’auteure avec en fait une nouvelle d’une vingtaine de pages intitulée "Un petit boulot à côté", suivi d’un essai qui nous permet de découvrir le travail de l’auteur, ses procédés d’écriture et la construction des énigmes. On trouve ensuite une sorte de compte-rendu des ouvrages de l’auteur qui pour moi présente peu d’intérêt.
L’intérêt de l’ouvrage repose donc sur cette nouvelle d’une vingtaine de pages, une nouvelle qui parle d’une vengeance qui se termine par un crime. Un texte qui confirme l’expression la vengeance est un plat qui se mange froid où l’on voit un homme attendre plusieurs années avant de faire payer, avec calme et calcul celui qui l’a autrefois malmené.
A travers ce texte, on se rend compte que le format "nouvelle" peut tout à fait être adaptée au format policier, que celle-ci fonctionne très bien autour d’une intrigue maîtrisée. Le talent de l’auteure est bien présent, on imagine que ses romans doivent être particulièrement intéressants si on ne les connaît pas, ce qui est mon cas. Evidemment, ses romans sont publiés chez Fayard, au cas où vous ayez envie de vous plonger dans l’œuvre de cette auteure. D’autant plus que la troisième partie est là pour vous les présenter et vous donner envie de les lire. Malin donc ce petit ouvrage anniversaire. |