Nouvelle année, nouvelle rentrée littéraire, nouveaux romans, nouveaux auteur(e)s et plein de lectures qui vont m’accompagner cette année pour mon plus grand plaisir. Parmi les premiers ouvrages que j’ai pu lire pour commencer cette année 2021 se trouve celui d’une auteure que je ne connaissais pas malgré le succès qu’elle a pu rencontrer avec son ouvrage précédent publié en 2013.
Aimee Bender est une nouvelliste et romancière américaine que je suis ravi d’avoir découvert et son dernier ouvrage Un papillon, un scarabée, une rose est un excellent ouvrage qui a été classé plusieurs semaines dans la liste des best-sellers du New-York Times.
C’est l’histoire d’une mère et de sa fille que nous raconte le dernier ouvrage d’Aimee Bender. La fille c’est Francie, qui va voir sa vie basculer à l’âge de huit ans quand la dépression de sa mère vient bouleverser à jamais son existence. Francie se retrouve recueillie chez son oncle et sa tante (la sœur de sa mère) et grandit entourée d’affection auprès de sa cousine Vicky.
Malgré tout, elle vit une jeunesse singulière, détachée du réel, habitée par la peur de la folie. L’ouvrage nous montre la mère et la fille qui tracent leur chemin, l’une survit quand l’autre tente de se construire en s’efforçant "de ralentir le monde" et de sonder ses souvenirs d’enfance.
Evidemment, la fantaisie du titre (que je trouve néanmoins de toute beauté) se retrouve dans l’ouvrage et l’on découvre, au fil des pages, un insecte décorant un abat-jour prenant vie, mais aussi une fleur sur un rideau tombant au sol. Pour Francie, l’imaginaire devient souvent le lieu le plus propice à la découverte de vérités profondes.
C’est une très belle histoire de famille que nous raconte Aimee Bender, une famille pas comme les autres qui se délite sous nos yeux de lecteur et que l’on n’est pas prêts d’oublier. Comment ne pas s’attacher à cette petite Francie, qui malgré l’accueil chaleureux reçu par son oncle et sa tante, malgré la présence de sa cousine n’arrive pas à se détacher de la tristesse qu’elle contient en elle ?
Comment ne pas l’accompagner dans son désir de vivre et non plus de survivre qui passe par une nécessaire transformation de soi mais aussi par le besoin de surmonter sa tristesse et ses angoisses qui peinent à la lâcher ?
Et enfin comment ne pas tomber sous le charme de l’écriture poétique de l’auteure qui nous embarque dès les premières pages, de son imagination débordante pour donner une âme aux objets, pour nous permettre d’accompagner Francie dans son imaginaire ?
Un papillon, un scarabée, une rose est de toute beauté, un ouvrage magnifique qui aura parfaitement accompagné mes premières journées de cette nouvelle année, en espérant qu’elles continuent de la même manière. |