"Je suis pure comme un diamant ! Je n’ai fait que ce que je voulais ! Moi, je ne veux pas avoir les mains sales". Colette Magny, 1986
Colette Magny... Colette Magny... Voilà une chanteuse que les moins de vingt ? quarante ans ? ne peuvent pas connaître. Non, il ne semble pas que son nom soit entré dans la postérité. La chanson "Melocoton" peut-être, et encore...
Et pourtant Colette Magny (1926-1997) est une grande dame de la chanson française. Militante, visionnaire ("Répression" aurait pu être écrit en 2020), femme de combat le regard vers le monde populaire, de convictions. Figure d’une chanson contestataire mais également une voix, elle qui chantait si bien le répertoire jazz des chanteuses noires américaines. Femme libre et indépendante, loin des radios (où elle était plus ou moins blacklistée) des carcans de la chanson et de la structure traditionnelle du couplet-refrain allant jusqu’à slamer ("Rap’toi d’là que je m’y mette").
C’est une part de son esprit, de sa liberté que l’on retrouve dans ce disque. Parce que pour interpréter Colette Magny il faut une voix, un sens de la liberté et du jeu. Et cela Lila Tamazit au chant, Vincent Viala au piano et David Georgelet à la batterie et aux percussions l’ont très bien compris. Portés par une force musicale, ils se réapproprient complètement son répertoire, son univers avec un réel travail sonore. Lila Tamazit qui chante très bien, évite l’écueil d’en faire de trop, d’en rajouter. Beaucoup de sincérité, de musicalité et d’humanité.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.