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Alexandra Matine  (Editions Les Avrils)  janvier 2021

Des Avrils au mois de janvier pourraient paraître surprenant mais cette nouvelle maison d’édition qui devait sortir ses premiers ouvrages en avril dernier, a fait le choix de repousser ses sorties à cause du confinement à la rentrée de janvier 2021. Le virus est passé par là, mais les Avrils n’ont que faire des saisons. Avril se retrouve invité en janvier, le printemps en hiver et les ouvrages à venir s’annoncent de toute beauté.

Les Avrils vont nous proposer des ouvrages de littérature française et francophone avec pour devise les enthousiasmes littéraires. On y trouvera des primo-romanciers mais aussi des écrivains confirmés. Des auteurs pour nous raconter des histoires d’aujourd’hui, mais aussi des fictions et des récits qui racontent beaucoup de nous et de notre époque.

Alors pour ouvrir cette nouvelle collection, le choix des éditrices s’est porté sur Alexandra Matine, une femme qui n’avait vocation à devenir écrivaine, diplômée de sciences-po, journaliste à Londres avant de rejoindre le département marketing de Netflix à Amsterdam où elle se consacre à la production et à l’écriture de séries et de documentaires.

C’est la mort de sa grand-mère qui lui fait prendre conscience de la fragilité des liens familiaux et des pièges du non-dit. Comme en apnée, elle se met à écrire Les grandes occasions, ce premier ouvrage des Avrils.

C’est donc le portrait d’une famille que nous propose cette primo-romancière. Une famille autour d’un personnage principal, une certaine Esther. Dès la première page, l’ouvrage nous chavire car Esther va mourir nous écrit l’auteure. Demain, dans quelques jours, les jours de la vieille femme sont comptés. Pour son dernier souffle, ses enfants et son mari Reza, médecin sont à ses côtés. Esther semble heureuse, elle a réuni autour d’elle ceux qu’elle aime.

Le livre bascule alors en arrière, quelque temps avant son hospitalisation. Esther a décidé de réunir sa famille pour un repas. Une table dressée sur la terrasse, un repas préparé pour le déjeuner, une mère qui attend ses enfants avec impatience pour un repas de famille qui ne s’est plus fait depuis bien trop longtemps. Chacun vaque à ses occupations. Vanessa, la petite dernière de la famille est toujours en vadrouille. Bruno et Alexandre ne souhaitent plus se parler. Carole l’aînée, regarde tout cela à distance, c’est un choix personnel. Et puis il y a Reza, le père de famille qui reste indifférent.

Evidemment rien ne va se passer comme prévu, certains sont en retard, d’autres ne viendront pas. Très vite les malentendus reprennent le dessus, les anciennes querelles rejaillissent et les blessures se ravivent avec fracas. Les jours heureux aussi, comme autant de petits nœuds qu’Esther tente, une dernière fois, de resserrer autour de sa famille.

Il faut bien avouer que Les grandes occasions est un très beau livre, parfaitement abouti pour un premier roman qui risque de bouleverser de nombreux lecteurs. Superbement écrit, parfaitement réaliste, l’histoire de famille qu’elle nous raconte n’est pas universelle mais de nombreux lecteurs pourraient se reconnaître dans certaines situations familiales décrites.

La vie d’Esther se dévoile au fil des pages, sa rencontre avec Reza, un iranien traumatisé par son enfance, avec un père violent et une mère soumise. Un homme marqué par la violence qu’il reproduira avec les mots sur sa famille. Evidemment cette violence psychologique aura des conséquences sur les enfants, deux garçons et deux filles qui ont des difficultés à se rassembler en famille. Des enfants qu’Esther nous présente dans l’ouvrage, nous montrant leur évolution.

Avec cet ouvrage, Alexandra nous dévoile une maturité et une justesse impressionnante dans l’analyse de cette famille. Beau et triste à la fois, l’ouvrage nous interroge sur le problème de trouver sa place dans sa famille, sur la difficulté que l’on peut trouver à exprimer ses sentiments. Dans de nombreuses familles, l’incompréhension peut très vite s’installer avec les conséquences qui s’en suivent. Les relations enfants-parents ne sont pas toujours simples, l’ouvrage nous le montre parfaitement.

Alors voilà, Les grandes occasions est un superbe livre porté par une plume sensible qu’il est compliqué de lâcher. On se laisse emporter facilement par ce livre qui ne peut que nous parler. Emouvant et bouleversant, il a une manière subtile de nous montrer qu’une mère et un père ne sont jamais parfaits, tout comme les enfants. C’est le lien entre parents et enfants qui est important, quasi indestructible quand c’est l’amour qui les unit.

 
 

Jean-Louis Zuccolini         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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