"Mon œuvre d’art c’est de t’aimer"
Il a la voix et l’accent identifiable du chanteur de ses dames, de ceux qui les comparent aux étoiles et aux petites fleurs en bouton. Louis Arti a du crooner italien dans les veines et des drames de l’Algérie dans les yeux. C’est une parole est un peu tzigane, un peu blues.
Il chante "Je jour de l’heure où je ne t’aimerai plus, tombera la nuit où je n’existerai plus" en lançant sa voix comme on jette une bouteille à la mer, complètement désespérée. Il est l’amoureux qui lance des cailloux sur les volets, un idéal romanesque avec sa guitare sous le bras et des fleurs au fusil.
Il en fait des tas, il en fait des tonnes, est-ce que ça fonctionne ?
"C’est une parole au service des madames programmées entre la cellulite et la pignée des WC, à qui on crie un jour je vous enclume" ("C’est une parole"). Les textes ont le ton franc de directs en pleine face et de rancune vite oubliée.
Un album qui ne mange pas de pain et qui boit du vin, une présence indéniable, dramatique avec des morceaux sortis du placard à l’assonance toute contemporaine "L'espérance est une idée passagère, un contrôle de l’interdit, par tous les préfets Poubelle" ("L’espérance est une idée passagère"). |