C’est auprès de Gildas Milin qu’elle trouva les mots pour le dire dans ce second album. Pour dire la lumière, pour chanter l’optimisme, pour dézinguer les moroses et pailleter un peu les mines grises. Je vous présente Léopoldine HH et Là, lumière particulière.
Léopoldine HH est en fait un trio, formé avec Michel Gilet et Charly Charly. C’est avec eux qu’elle reporta le prix Moustaki en 2017 avec Blumen Im Topf.
La voix haut perchée, Léopoldine tient le haut de l’affiche avec une invitation à la malice. Humour, poésie et comédie pourraient résumer l’album. De la musique ronde qui n’a pas de bouts pointus, des notes qui s’égrènent paisiblement et les textes de Gildas Milin mis en lumière avec les interprétations flamboyantes de Léopoldine.
Les rythmes sont électroniques, la voix est parfois lointaine, comme un écho du fond du trou. Les titres vont chercher des balancements de cordes chez les voisins en cuir et des failles spatiotemporelles chez les voisins alien. Une sublime déclaration à base de "oui bon voilà voilà c’est ça" ("Je t’ai vu"), un refus vitaminé ("Non"), des mots savants étalés comme de la confiture d’une voix oscillante semi-défaillante ("Bonsoir Photon"), il y a tout ça et un peu plus encore dans cet album étonnant.
Là, lumière particulière a quelque chose d’irréversible, le flow coloré de Léopoldine est addictif, il stimule les trucs qui vont bien dans les synapses, et libère les fameux bidules en -phine qui font légèrement planer et beaucoup sourire.
Certains la diront barrée, je ne sais pas si c’est un compliment, il s’avère néanmoins que son univers a la rare qualité de faire pousser les étoiles de la canopée de nos écosystèmes indistincts. Lyrique tendance onirique.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.