La chanteuse Célia Forestier est comme un oiseau et son ramage se rapporte à son plumage... Sa voix tout en sensibilité, en délicatesse, en émotion, semble voler, tourbillonner tout le long de ces neuf titres au-dessus des musiciens qui l’accompagnent. Une légèreté qui n’empêche ni une réelle profondeur, ni des jeux de rythmes et de timbres, ni des recherches de couleurs. Célia Forestier ne chante pas simplement au-dessus ou en dehors mais bien en totale corrélation, dans une belle écoute mutuelle, avec François Forestier à la guitare, Bruno Ducret au violoncelle, Vincent Girard à la contrebasse et Remy Kaprielian à la batterie.
Un ensemble plutôt singulier : chant, guitare, violoncelle, contrebasse, batterie donc et qui offre une musique qui l’est tout autant. Toute en méandres, en envolées, en respirations et qui va chercher ses aspirations, ses inspirations dans le jazz, la pop, la musique contemporaine, improvisée...
Les dynamiques, les climats deviennent des possibles, où le groupe aime à se plonger, des images figuratives, contemplatives, lumineuses. Justement le mot Komorebi désigne en japonais la lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres... Et cette lumière se teinte de nombreux reflets ce qui donne à cette musique pleine d’audace une réelle densité, une sophistication, un mystère également. Alors oui Célia Forestier est comme un oiseau, qui tantôt se pose une branche mélodique, tantôt sur une branche rythmique, une branche atmosphérique, improvisée... Les feuilles bruissent comme un monde organique. Un arbre aux racines profondément ancré dans la musique.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.