Lumen
(Rockers Die Younger / Differ-Ant) février 2021
Il y a de l’orage dans l’air en ce moment et Dalva, avec son nouvel album, en est en grande partie à l’origine. Car oui, Dalva est de retour, trois ans après son premier album, Printemps brûlant, sorti en mars 2018. Ce deuxième album, Lumen a été réalisé avec l’appui artistique d’Alexandre Varlet.
Ce qui frappe dès la première écoute de ce nouvel album, c’est la qualité des textes et les messages que souhaite nous faire passer l’artiste. Lumen, la mise en lumières de chemins de vie que l’on doit souvent traverser, de chemins de traverse, voilà la perspective que nous déclinent les 8 titres qui forment l’album de Dalva.
L’album s’ouvre sur le très beau titre "Ta gueule". Bien loin de notre Johnny national, ce titre fait référence à un texte de Pascal Quignard et aux nouvelles de Raymond Carver. Il nous parle de retour en arrière lors d’un évènement grave, du besoin parfois de se regénérer, de revenir à la case départ pour mieux recommencer.
Cette manière de mieux reprendre racine se retrouve dans le deuxième titre, "Lumen", qui donne son nom à l’album. Beaucoup plus calme musicalement, l’artiste y décline un texte soigné sur un personnage qui fait le choix de fuir la lumière des projecteurs, enterrant une partie de sa vie pour mieux repartir. Il est beaucoup question de personnages et de choix dans les textes de Dalva. "Automate" parle de la sensation d’être en vie quand sang d’encre aborde le thème de l’identité.
Autour de textes sensibles, la tonalité folk de la musique est juste parfaite, faite d’arpèges et de reverbs, de guitares tantôt acoustiques, tantôt électriques, qui donnent corps à l’ensemble. Lumen fait partie de ces albums que l’on n’attendait pas mais qui nous cueille dès la première écoute, nous laissant l’impression d’avoir une certaine familiarité avec cet artiste (qui s’explique, je pense, par ses influences musicales qui sont aussi les nôtres).
Avec un titre et un album de cette qualité, on ne peut donc souhaiter qu’à Dalva de rentrer enfin sous la lumière, une lumière éblouissante comme son album.
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.