"Le tango est une pensée qui triste qui se danse" Enrique Santos Discépolo
Dans ce disque, l’immense accordéoniste Pascal Contet, grand improvisateur et compositeur, lui qui s’était jusque-là plutôt concentré sur la création contemporaine issues de compositeurs comme Luciano Berio, Bernard Cavanna, Philippe Hurel, Bruno Mantovani, Sofia Gubaïdulina, Claude Ballif, Franck Bedrossian, membre des ensembles Ars Nova et 2e2m a décidé d’aller vers le répertoire du tango.
Si le fil rouge est Astor Piazzolla que l’on retrouve ici avec les célèbres Oblivion et Libertango, l’envie de Pascal Contet est "de donner la parole aux maîtres qui ont contribué à le forger (...) et de leur rendre hommage (...) de revenir à ce qui a motivé mon envie de jouer de l’accordéon". On retrouve donc Agustin Bardi ("Qué Noche", "Gallo Ciego"), Carlos Gardel ("Volver"), Eduardo Arolas ("Comme il faut"), Horacio Salgan / Ubaldo de Lio ("El vals y tu") et deux créations originales : "Stras Medianoche" de Graciela Pueyo et la très belle "Valentino Suite" de Christophe Julien.
C’est une histoire de métissage musical, d’apports et d’influences : culturelles, sociales, culturelles, ethniques.
C’est une histoire de musique et de danse, de mouvements, mais également d’art des mots, de poésie. Sur de subtils et pertinents arrangements contemporains (les rapports d’intervalles de Libertango par exemple) pleins d’esprit Pascal Contet, avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie sous la direction de Paul Meyer exaltent des saveurs. Ils jouent avec une élégance, un raffinement.
Il y a des dynamiques, des mouvements, de l’inspiration et de l’expiration, des jeux de tensions et de détentes, de la danse forcément, foncièrement, de la vie, beaucoup de vie. Un très beau disque de tango.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.