"Pushing off to a place where we think we can put roots down and lay back"
Un peu sous-estimé, un peu décrié même parfois Django Django semble devoir, quelle que soit la qualité de sa musique, rester cantonné à une sorte de deuxième division musicale. Et c’est bien cela le problème, parce que sans être un groupe absolument extraordinaire, Django Django n’en reste pas moins, plutôt un bon groupe.
La preuve encore avec ce quatrième disque : Glowing in the dark. Un album d’électro-pop, lorgnant parfois vers Manchester mais pas que, avec une basse omniprésente, disque lumineux aux mélodies soignées. Lumineux car pointant vers une sorte de plaisir hédoniste, pourquoi pas dansant, on compte même la présence de Charlotte Gainsbourg ("Waking up"), en tout cas souhaitant se soustraire à une certaine démoralisation ou anxiété "du désespoir, des contraintes, et même en rêve, de la terre", comme l’indique le groupe. Comme de nombreux albums sortant en ce moment, Glowing in the dark a été terminé en début d’année 2020 mais, comme beaucoup de disques écrits avant la COVID, il semble être totalement prophétique. Ou alors cela voudrait dire que cela allait déjà passablement mal avant...
C’est propre, c’est net, souvent d’une redoutable efficacité, taillé pour la scène (mauvais timing…), les morceaux sont fréquemment accrocheurs (on passera sur les dispensables "Kick the devil out", "Free from gravity" ou l’instrumental "The Ark" qui n’ont pas beaucoup à raconter). Pas grand-chose à redire. Un regret, qu’ils ne poussent pas plus loin leurs propositions rythmiques et timbriques et qu’ils ne gagnent en cohérence esthétique. Histoire de vraiment marquer les esprits, histoire de mettre tout le monde d’accord...
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.