"Ma folie, petit être exquis tu vis dans mes non-dits"
Premier album de Bast Ferry, Ma Folie est un voyage entre oubli et rêves.
C’est avec des instruments aux noms aussi improbables que bouzouki ou sansula (sérieux, on dirait des noms de footballeurs argentins) que Bast Ferry compose sa musique. Les vrais de vrais reconnaitront les subtiles percussions de l’udu, la conga ou la derbouka. Ma folie est un joyeux mélange de sonorités africaines et de guitares acoustiques sur lesquelles Bast Ferry chante l’amour, l’ennui et les canifs en français ou en anglais.
L’ensemble est un tour de chameau sur le périphérique, on se demande à chaque minute si c’est une bonne idée. Et puis la fin du périple nous fait arriver au seuil d’une yourte violette abritant plusieurs seaux de fromage blanc. Quoi ? Folie ? Mais non mais non. Je n’ai pas de citation appropriée sous le coude là toute de suite, mais si c’est folie que de vagabonder et bien allons-y.
Des textes pointe une mélancolie que les déambulations musicales s’acharnent à rendre plus fleurie, des solos tintinnabulent doucement alors que l’encre s’épanche en vers tristes. "Je m’envole loin d’ici vers un autre paradis où tout est permis, adieu maudite vie" ("Ma folie"). L’album est un pas lent pour les lassés tentés de se laisser tomber, Ma folie relève lentement mais sûrement les mal aimés et les oubliés, ceux dont les émois vident le cœur.
"Je suis un chercheur de lune, je suis un gouteur de miel, je rêve de vous sur la lune, enveloppez-moi de vos ailes"
# 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps
Ce n'est pas parce que le pays est plongé dans le froid et la morosité qu'il ne faut pas se faire plaisir. Alors, sortons, dansons, rêvons au travers de notre sélection culturelle de la semaine. Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.