"Tremblez, pauvres pécheurs ! Le monde sera réduit en cendres et Dieu apparaîtra pour tout juger avec rigueur."

Where the Gloom becomes Sound... tout est dans le titre. La couleur générale du nouveau disque des suédois de Tribulation reste sensiblement la même : sombre, nocturne et crépusculaire. Alors la musique est certes de moins en moins féroce et de plus en plus lourde, léchée et mélodique. Elle a clairement évoluée entre The Horror (2009) et Down Below (2018), mais la recette fonctionne plutôt bien : voix d’outre-tombe, musique agressive, gothique mais toujours mélodique voire accrocheuse, comme un savant mélange entre Sisters of Mercy, Celtic Frost, King Diamond, Fields of the Nephilim et The Cure. C’est tranchant, leur côté mélodique, lyrique presque, la façon dont le groupe met un couvercle sur la violence pour mieux la libérer fonctionne très bien.

Pour autant, ce disque marque une étape fondamentale dans la carrière du groupe. Ce Where the Gloom Becomes Sound est le dernier avec Jonathan Hultén, guitariste et auteur-compositeur principal de Tribulation, parti vers d’autres projets musicaux. C’est donc quelque part la fin et le début d'une époque. Difficile de dire de quoi sera fait l’avenir musical des Suédois, alors profitons de ce moment. Surtout que ce Where the Gloom Becomes Sound ressemble plus à une œuvre collective que le fait d’a(r)mes d’un seul homme.

Reste ce qui est sûrement le meilleur disque du groupe avec des titres comme : "Hour of the wolf", "Leviathans", "In remembrance", "Inanna"... celui qui marque un aboutissement, la quintessence de leur esthétique. La suite ?