Anthony Pastor est français, né en 1973. Auteur de bandes dessinées, il a été primé au festival d’Angoulême et est reconnu pour ses romans graphiques.
Il a étudié les Arts Plastiques à l’université de Paris 8 et ensuite a fait l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs, toujours à Paris.
Son premier livre, Ice Cream, paraît en 2006 aux éditions L’an 2. Il a écrit une dizaine de livres à jour. Il écrit les scénarios et fait les dessins également.
La série des No War est composée aujourd’hui de 6 tomes. Le premier tome dont je vais vous parler aujourd’hui est paru en janvier 2019. Ce mois-ci, les tomes 5 et 6 viennent de paraître en double album.
No War se situe sur un archipel imaginaire, qui se situerait à mi-chemin entre l’Irelande et les Etats-Unis. Elle s’appelle Vukland. Dans ses dessins, on sent l’inspiration des paysages Irlandais.
Vous imaginez facilement qu’avec le titre No War, le sujet ne va pas être une ballade idyllique. Notre personnage central, que vous voyez sur la couverture, s’appelle Run. Ses parents sont divorcés, et alors vous me direz, ça arrive à plein de gens bien et moins bien, mais le conflit de ses parents a une incidence sur Run. Sa mère est la chef du parti Kivik, le peuple autochtone de l’archipel, qui s’est fait coloniser à leur dépens. Même si sur l’île de sa mère, qui s’appelle Saarok, il y a encore un peu d’autonomie. Son père est un chef d’entreprise prospère dans le secteur énergétique, et qui n’est pas un Kivik.
Un projet de barrage sur les terres sacrées du peuple Kivik entraîne des tensions intercommunautaires. Evidement, deux mondes s’affrontent. En parallèle, l’élection, sur fond de corruption, d’un nouveau président est contestée. La jeunesse est dans la rue, et en première ligne. Run va se retrouver malgré lui dans ses manifestions, mais aussi au milieu d’un complot, et partagé à cause de sa double culture.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas spoiler. J’ai bien aimé le rythme de cette BD, les évènements, les rencontres se succèdent. On se retrouve à la fin avec l’envie de continuer, de savoir la suite, comment les personnages vont se sortir de cette situation.
On est dans une histoire crédible, qui nous fait oublier quel est le fruit de l’imaginaire d’Anthony Pastor. C’est du surréalisme contemporain.
Si je devais résumer en quelques mots : on a des jeunes, des traditions ancestrales, de la corruption, des skins, de la solidarités, de l’action. Voilà No War. Je conseille.
Vous pourrez notamment retrouver cet ouvrage dans la librairie Atout-Livre BD à Paris.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.