Voilà un ouvrage d’un peu plus de 180 pages écrit à quatre mains, rempli d’amour et d’humour, qui a été remarqué par la critique américaine et internationale, traduit dans de nombreuses langues, qui a obtenu des prix littéraires renommés, Le Hugo, le Nébula et le Locus notamment.
Traduit par Julien Bétan, il arrive chez nous publié aux éditions Mnémos avec une superbe couverture. Amar El-Mohtar est critique littéraire, éditrice et autrice tandis que Max Gladstone est un auteur de science-fiction et de fantasy acclamé pour ses courtes fictions.
C’est donc un drôle d’ouvrage que nous proposent ces deux auteurs, un ouvrage dans un style que je ne suis pas habitué à lire amis qui m’aura fait passer un agréable moment de lecture. Comme nous le montre la couverture du livre, les deux personnages principaux de ce livre sont Bleu et Rouge, deux combattants ennemis d’une étrange guerre temporelle. Ils s’engagent dans une correspondance interdite, à travers les époques des champs de bataille.
Ces lettres, ne pouvant être lues qu’une seule fois, deviennent peu à peu le refuge de leurs doutes et de leurs rêves. Un amour fragile et dangereux naîtra de leurs échanges. Il leur faudra le préserver envers et contre tout.
C’est donc l’histoire de deux ennemis qui sympathisent. On va les voir s’apprivoiser, apprendre à s’aimer. C’est une histoire qui repose sur une alternance de point de vue entre Rouge et Bleu où chacun découvre le message de l’autre dans un cadre temporel différent. On les voit trouver différentes façons d’envoyer leurs messages vus que ceux-ci disparaissent ou s’auto-détruisent.
Les oiseaux du temps n’est pas une lecture de tout repos, il nécessite de prendre du temps pour le lire, temps que l’on ne regrettera pas au final pour bien comprendre la construction originale de l’ouvrage et savourer sa fin.
Au final, cet ouvrage est très surprenant, il fait partie des livres dont on se souviendra, qui nous ressourcent et nous rappellent avec douceur et justesse que l’humanité, l’altérité et l’amour sont les réponses universelles à nos besoins essentiels.
Epatant, voilà pour moi le terme qui qualifie le mieux cet ouvrage qui mérite d’être lu. C’est un livre que je relirai un jour, j’en suis sûr. |