"I am the mother of the evening star, I am the love that conquers all"
"Father used me like a wife, Mother turned the blindest eye, Stole my body, spirit, pride, He did, he did each night."
Quitte à faire un disque solo autant qu’il soit une introspection, une catharsis, l’envie d’y projeter ce que l’on a au plus profond de soi. C’est le cas pour Allison Russell, chanteuse au sein de Birds Of Chicago et de Our Native Daughters et qui livre ici un intime Outside Child.
Outside Child, c’est l’évocation de Montréal ("Montreal"), mais surtout celle de son enfance, de ses traumatismes : les abus sexuels commis par son père adoptif ("Nightflyer", "Persephone", "4th Day Prayer", "The Runner"), la place des femmes ("All of the women") et puis sa maternité comme une renaissance ("Poison Arrow", "Joyful Motherfuckers"). Il "concerne la résilience, la survie, la transcendance, le pouvoir rédempteur de l'art, de la communauté, de la connexion et de la famille choisie" comme l’indique la chanteuse.
Ce sont les chansons poignantes d’une survivante. On imagine aisément qu’il lui a fallu du temps pour qu’elle soit prête à chanter sa propre histoire. Mais ce disque est également une fenêtre ouverte vers le bonheur retrouvé, la rédemption, la liberté, plus encore une affirmation de soi.
La musique d’Allison Russell tire vers le blues, la soul, une folk afro-américaine chantée en anglais et en français. Et c’est aussi beau que fort !
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.