Avec un ouvrage de Jane Harper entre les mains, on est certain de ne pas s’ennuyer. C’est pour moi une auteure de polars que l’on peut choisir les yeux fermés tant elle a la capacité de nous embarquer dans des environnements souvent étouffants (et pas seulement à cause de la chaleur, référence à l’un de ses précédents ouvrage Canicule que j’ai découvert en faisant partie des lecteurs du jury polar du livre de poche il y a quelques années, livre qui avait remporté le prix d’ailleurs) autour d’intrigues particulièrement bien ficelées.
C’est donc le quatrième livre de cette auteure, deux ans après l’excellent Lost man, chroniqué sur notre site. L’histoire se déroula toujours en Australie autour du personnage de Kieran Elliot, un trentenaire vivant à Sidney qui décide de retourner en basse saison dans sa ville natale d’Evelyn Bay, une minuscule station balnéaire de Tasmanie. Ce court séjour familial fait aussitôt resurgir chez lui des douloureux souvenirs, ce sentiment de culpabilité qui le suit depuis longtemps.
Douze ans auparavant, à cause d’une aventure peu prudente en mer avec sa meilleure ami Olivia, deux hommes (des proches) venant à leur secours ont disparu dans les flots. Depuis ce drame, les autochtones se méfient de Kiéran. D’autant plus qu’à peine revenu, le cadavre d’une jeune femme est retrouvé sur la plage, celui de la colocataire d’Olivia. Evidemment tous les regards se braquent de nouveau sur Kiéran.
L’ouvrage est plaisant pour deux raisons principales. Tout d’abord, comme dans Canicule, qui nous emmenait dans la chaleur étouffante du Bush australien, l’auteur réussit à nous embarquer dans un univers complètement différent, ici un territoire proche de l’Antarctique avec des descriptions précises qui font que l’on se retrouve totalement immergés. Et donc une fois encore, la nature est au centre de l’ouvrage de Jane Harper.
Ensuite, il y a l’intrigue, totalement abouti une fois de plus autour de personnages qui vivaient dans le village il y a douze ans, des personnages parfois énigmatiques que l’auteur s’amuse à nous faire croire coupables pour certains pour mieux nous rouler dans la farine. L’auteur s’attarde souvent sur la psychologie de ces personnages, sur les secrets qu’ils conservent et les non-dits qui sont aussi au cœur de l’histoire et de l’intrigue.
Alors si vous souhaitez un dépaysement total, une nature sauvage pleine de surprise et un polar bien mené, le dernier ouvrage de Jane harper saura combler vos désirs et vous fera passer un excellent moment de lecture. |