Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce The Elektrocution
Opean heart surgery  (Overcome Records)  octobre 2005

The Elektrocution : Open Heart Surgery, ou pourquoi lécher un pacemaker est une mauvaise idée.

Le régionalisme est un problème bien français, après les nombreuses revendications des nationalistes basques, corses, bretons, j'en passe et des moins bons, on comprend mieux pourquoi il est logique de vanter la culture de sa ville natale. Si on clame que Zebda est toulousain et que Mickey 3D vit toujours à Saint Etienne, il existe un vrai fanatisme chez les normands: Leurs groupes de Rock 'n' Roll. Les Dogs de Rouen, Little Bob du Havre... The Elektrocution est victime de tout cela.

Leur premier album au nom aussi fin que "Opération à Coeur Ouvert" est une sorte de bonne surprise. Dans une ville qui se complait à l'intérieur d'un univers Metal omniprésent, the Elektrocution nous lance le défi d'écouter un rock décomplexé, un uppercut dans le nez qui clôt le match en un seul round.

Les cinq premiers morceaux s'enchaînent dans une violence sans nom, une véritable rage d'aller de l'avant, plus déterminé qu'un homme tronc dans un 500 mètres . De la musique sèche balancée à 100 à l'heure, poussée par un chanteur victime d'une rage de dent chronique. "You can run" entonne-t-il sur "Elektrocution Uber Alles", ça on veut bien le croire.

Voilà une musique qui écrase le rythme à grand coup de talon dans le sol : ça sue, ça bouge des cheveux, sous l'emprise d'un vrai démon. Arrêtons, les divagations déliro-maniaques; mettre cet album sur la platine c'est accepter un tour de grand huit, ni plus ni moins. N'est-ce pas là le grand rêve de l'urgence adolescente? Le "Live fast/Die Young" de Domminique Laboubée? Mais laissons-les s'exprimer sur le sujet: " Fuck Away Your Choice/Fuck Away your Treat/Fuck away your look at/Fuck away your..." c'est bien ce que je pensais.

Des références? En faut-il réellement? On pourrait dire la rage du MC5 sans le sexy des Stooges. On aurait aimé un peu plus d'aura sexuelle, plus d'étincelle lubrique, le "Roll" du Rock quoi. Exactement ce que l'on retrouve dans la manière qu'a le chanteur de cracher son "Shadow" au début de "The Treat". The Elektrocution serait une sorte de Rocco Siffredi en perpétuelle érection mais ayant un mauvais mouvement de bassin.

L'album est lui construit de manière intelligente : la véritable tempête des cinq premiers morceaux se voit coupée nette par une mi-temps aux sixième et septième chansons (soit respectivement "Calvaire" et "Elektrocution Uber Alles").

Morceau qui approfondit une certaine esthétique, "Calvaire" ferait penser à la B.O d'un Tim Burton composée par le Ennio Morricone électrique, du style "A Silhouette of Doom" défoncé au LSD ; quant à "Elektrocution Uber Alles" c'est un surf-rock qui pourrait être qualifié, dans la plus grande joie des néologismes, de Fuzzy Gothique... ou quand Brian Wilson se transforme en Beatle Juice. Des morceaux qui donnent de l'amplitude, une couleur humour décalé, autodérision qui manque cruellement en France.

En parlant de la France, les groupes hexagonaux sont frappés d'un mal bien handicapant, celui de vouloir défendre la musique dans leur patrie tricolore. Au lieu d'avoir les ambitions de tout groupe de rock depuis les sixtie's (soit tout bêtement changer le monde), les français perdent un temps fou à se chercher une identité dont il nous est difficile d'accoucher.

The Elektrocution ne semble pas avoir le complexe du frenchie. Leur but est clair et net : emmener le rock le plus loin possible, eux dans le rôle de la locomotive folle. Mais est-ce à des gens quasi trentenaires de faire ce job quand des gamins de seize ans s'en occupent ? Pourquoi pas car la souffrance est là, dans "Your life is a Joke" avec son arpège crève coeur, la voix d'écorché vif du chanteur... dans le beat de batterie blues titubant et l'ambiance crypte du clavier.

A défaut d'avoir des boutons plein la gueule, ils ont l'honnêteté et la fêlure que l'on a en grandissant. Alors ce groupe n'est pas révolutionnaire, mais on est sûr de pouvoir compter sur eux pour porter le flambeau aussi longtemps que nous accepterons de le voir se consumer.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Elektrocution en concert au Nouveau Casino (1er septembre 2004)
Elektrocution en concert au Nouveau Casino (17 octobre 2005)
Elektrocution en concert aux Terrasses du Jeudi (27 juillet 2006)

En savoir plus :

Le site officiel de The Elektrocution


L.J.Jet         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=