Warren Walker est un compositeur, producteur (Collektor, oddAtlas, The Kandinsky Effect...) et saxophoniste. Pour autant, vous n’entendrez pas de saxophone dans ce disque. Enfin vous pourrez penser, imaginer en entendre (comme de la clarinette basse, du gamelan...), car ce (n)Traverse vol.1 composé et enregistré sur synthétiseurs modulaires est une porte ouverte vers l’imaginaire. "J’ai beaucoup improvisé, notamment en ce qui concerne les effets utilisés et le traitement des échantillons sonores. Il y a toujours une grande part d’improvisation avec un synthé modulaire car c’est un appareil très difficile à contrôler" comme l’explique Warren Walker.
Difficile de ne pas parler ici de richesse sonore, de richesse des timbres, des dynamiques et des nuances, de densité : ces sons, ces notes, ces mélodies, ces rythmes comme des organismes en perpétuelle mutation ou développement qui s’entrechoquent, apparaissent et disparaissent, tintinnabulent. De jeux aussi : "le plus excitant avec un synthé modulaire tient justement au fait que l’on ne sait jamais ce qui va se produire exactement. Ce qui compte le plus, c’est la capacité de réagir en direct aux sons générés par le système, de partir dans de nouvelles directions".
C’est peut-être la raison qui nous fait penser, en plus de l’electronica, des musiques contemporaines, de l’ambient, parfois à John Cage, à ses Sonatas and Interludes, comme si nous avions presque affaire à un piano préparé mais en version électronique.
Il y a dans ce disque quelque chose de l’ordre à la fois de l’abstrait et du concret, de l’étrange et du familier. Superbe.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.