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Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows  (Capcom)  février 2021

Vintage, retro, nostalgie… il n’y a pas un domaine culturel qui n’ait pas produit son lot de Madeleines de Proust, et les jeux vidéo ne sont pas épargnés.

Connu pour ses énormes succès tels que Resident Evil, Street Fighter ou encore Monster Hunter, l’éditeur Capcom dépoussière une licence qui avait élu domicile dans les cafés enfumés et les salles d’arcade des années 80 et 90. Il s’agit du jeu d’action-plateforme à l’horizontale en 2D, Ghosts ’n Goblins.

À l’instar des jeux de l’époque, le lucratif Ghosts ’n Goblins était un véritable mange-pièces-de-dix-francs, de par son extrême difficulté. Étant joué debout à la borne d’arcade, le concept de ce type de jeu devait rester simple, facile à jouer, difficile à maîtriser.

Quant à l’histoire, le moins de bla-bla, le mieux : il était une fois, un preux chevalier du nom d’Arthur se prélassait en caleçons à fraises (une édition limitée en vue pour les caleçons Arthur ?) avec sa dulcinée, la princesse Prin Prin. Quand soudain un démon rouge surgit et kidnappe la décolorée ! Arthur se lève, revêt son armure - qu’il va perdre souvent - et s’en va par monts et par vaux pour sauver sa douce, n’en déplaise à Anita Sarkeesian. Durant son périple, il affronte des hordes de zombies, des plantes carnivores et d’énormes boss de fin de niveau avec une panoplie d’armes à sa disposition.

Le jeu a connu une vingtaine d’itérations et de spin-offs au fil des années notamment sur les consoles de salon, tels que la NES (Ghosts ’n Goblins), la Megadrive (Ghouls ’n Ghosts), Super Nintendo (Super Ghouls ’n Ghosts, mon petit préféré), et autres PSP (Ultimate Ghosts ’n Goblins). Alors que vaut ce dernier opus, Ghosts ’n Goblins Resurrection ?

Une fois passée la cinématique façon parchemin médiéval, le joueur est accueilli par un menu contenant 4 niveaux de difficulté du plus difficile au plus facile : Paladin, chevalier, écuyer et laquais. D’après la description des développeurs du jeu, le premier est le niveau de difficulté à l’ancienne, fait pour les "oldesquoule gameurs", avec une bannière de recommencement en début de niveau, une au milieu - présente uniquement dans les premiers niveaux - et une à la fin, juste avant le boss. Aussi, le chevalier perd toute son armure dès qu’il se fait toucher par un ennemi et meurt la deuxième fois en laissant place à un joli tas d’os ; il doit alors reprendre à la dernière bannière de recommencement franchie.

J’entends déjà la voix de mes congénères millenials et gen X se lever, avec un fond de mépris : "Bah ouais, c’est comme ca que ça s’joue, G’n’G, pourquoi, c’est quoi les autres niveaux de difficulté ?" Et bien c’est simple : les modes chevalier et écuyer ont non pas 3 bannières de recommencement mais 5, le mode laquais permet de ressusciter Arthur exactement à l’endroit où il est mort, et le personnage peut prendre plus de coups avant de rendre l’âme : 3 en chevalier, puis 4 en écuyer et en laquais. "bwahaha, c’est quoi ce truc de mauviettes ? On leur donne tout sur un plateau d’argent, à cette nouvelle génération ! De mon temps il y avait même pas d’assiettes, on mangeait par terre, on tuait nous-mêmes notre animal totem et on jouait à ce jeu en mâchouillant un fémur d’ours, une main dans le dos et..." Bref, évidemment, j’ai commencé le jeu en mode Paladin.

Au bout de quelques heures, je suis presque à la moitié du premier niveau. Une gargouille rouge quasi immortelle apparaît, évite toutes mes dagues en un coup d’aile, me fonce dessus et me fait perdre mon armure. Si elle me touche encore, je meurs. Je fonce en espérant voir la bannière de recommencement, je la vois enfin ! Il faut juste que je glisse sur cette colline, que je saute au bon moment sur ce petit bout de bois qui flotte sur l’eau pour passer de l’autre côté et c’est bon. Je me lance : esquive gracieuse de la gargouille, glissade tout schuss, saut de l’ange... et le bout de bois - ce minuscule bout de bois qui n’aurait même pas pu accueillir la deuxième fesse de Rose - bouge dans le sens inverse et se dérobe sous moi, je tombe dans l’eau. Retour au début du niveau. B****l de jeu de c*l d’sa mère.

Quelques jurons et touffes de cheveux arrachées plus tard, je propose de donner un nom au degré au-dessus du sadomasochisme. Genre une fois qu’on a battu tous les sadomasos, on a affaire au boss. Je propose qu’on l’appelle Ghosts’n’Goblins Ressurection. Ce jeu est méchant, fourbe et malintentionné. C’est le père fouettard de Dark Souls, et ce que serait ce dernier s’il avait un mode difficile et un minuteur pour finir les niveaux. Heureusement, il est possible de débloquer toutes sortes de compétences telles que la possibilité de se dédoubler, d’invoquer des éclairs ou de transformer tous les ennemis à l’écran en grenouille grâce à un arbre de compétences au doux nom de "Arbre de Brocéliande" en VF.

Et pourtant j’ai persisté. J’ai voyagé à travers les 6 mondes du jeu, j’ai visité une prison dans la glace, un vieux cimetière envahi de plantes carnivores qui crachent des yeux (WTF), j’ai abattu des hordes de chauve-souris, anéanti les boss, nettoyé les écuries d’Augias, mangé de l’andouillette... J’ai pleuré, j’ai ri (nerveusement) et j’ai enfin crié victoire en voyant défiler le générique de fin, les yeux pleins d’étoiles et de sang.

" J’ai gagné !" mais quoi exactement ? Le droit de recommencer en plus dur, plus sombre et en quête de petits coffres noirs pour débloquer le vrai boss de fin. Euh... yay ?

Si vous avez un souci de gestion de la colère, des enfants devant lesquels vous ne pouvez pas dire de gros mots, une vie remplie d’obligations ou une prédisposition au syndrome de Tourette, ne songez même pas à y jouer en difficulté Paladin, voire Chevalier. Si vous voulez admirer ses niveaux variés aux décors crayonnés et au level design magnifique, profiter de tout ce que le jeu a à vous offrir, je vous invite vivement à le faire en mode Écuyer. Pour les moins patients, le mode Laquais marche aussi, mais il n’y a plus vraiment de challenge et le jeu peut paraître décevant.

En ce qui me concerne, j’aime les jeux à la difficulté réfléchie, la sensation d’arriver à la fin d’un passage qui m’a donné du fil à retordre, cette montée d’endorphines lorsque j’assène le dernier coup à ce boss qui se met entre moi et le portail de fin de niveau. Et j’ai toujours aimé l’univers tordu de ce cher Professor F. Les puristes qui auraient espéré une esthétique pixel art me contrediront peut-être, mais je trouve le choix du design audacieux et créatif. Un petit mot rapide sur la bande originale : le thème ultra catchy de Ghosts’n’Goblins est toujours là dans divers réarrangements, et apprêtez-vous à beaucoup l’entendre... J’ai cependant une affection particulière pour celle du niveau 4 (les moulins).

Ah douce Madeleine, ta générosité me comble et me renvoie à ce jour où j’ai feint la grippe pour pouvoir finir Super Ghouls’n’Ghosts. Les temps ont changé, tes enfants ont des enfants, mais les tiens sont immortels. Ah et aussi y a un mode coop mais OSEF.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Ghosts'n Goblins Resurrection


Giula Testa         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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