Les éditions de l’Olivier poursuivent leur superbe projet de publier l’intégrale de l’œuvre de Roberto Bolaño, le génial auteur chilien, auteur de poésies (présentes dans le premier tome) mais aussi de romans et nouvelles comme la littérature nazie en Amérique (présent dans le tome deux) ou encore 2666, un roman publié à titre posthume que l’on retrouvera dans un prochain tome.
Place au tome 4 donc, un peu moins volumineux que les trois précédents avec néanmoins un peu moins de 500 pages, regroupant quatre titres de l’auteur sud-américain. On y trouve Le gaucho insupportable, un recueil de nouvelles et de deux conférences, achevé juste avant la mort de l’auteur en 2003 et publié la même année. C’est ce texte qui clôture l’ouvrage.
On trouve donc avant Un petit roman Lumpen qui est le dernier roman publié par l’auteur de son vivant, qui se déroule à Rome. Ici, Bolaño a fait le choix d’écrire sur une ville, à la demande de l’éditeur qui souhaitait faire une collection de livres centrée sur des villes. Il nous raconte l’histoire d’un frère et d’une sœur orphelins qui tentent de s’en sortir et côtoient la misère. C’est ce roman qui débute l’ouvrage et ce quatrième tome.
A la suite se trouve Nocturne du Chili, qui est le septième roman de l’auteur, un roman publié après son séjour à Santiago du Chili. Le Chilien nous propose un texte qui revient sur un demi-siècle d’histoire du Chili, marqué par la violence et la terreur politique. Ce n’est pas pour moi le texte le plus accessible de l’ouvrage de fait de la structure narrative particulière. Construit autour de la confession d’un homme sur le point de mourir, il nous parle de Neruda et de Pinochet entre autres.
On trouve enfin, Tombes de cow-boys, un recueil de trois textes inédits qui, de près ou de loin et comme toujours dans l’œuvre du Chilien, entrent en résonnance avec ses autres publications. On a parfois du mal à savoir si ces textes sont totalement achevés (pour certains il semble évident que non). Ils permettent néanmoins de comprendre le travail d’écriture de l’auteur, ils ont sûrement servi à écrire d’autres textes. L’un parle de poète et de poétesse, l’autre d’un personnage présent dans Les détectives sauvages.
On retrouve dans ce tome 4 et les textes qu’il nous propose des personnages et des éléments déjà présents dans des titres présents dans les tomes précédents et on attend maintenant la suite de ces œuvres complètes, qui ne devait pas tarder et dont on reparlera bientôt sur le site. |