La pop française aura toujours de beaux jours devant elle tant que des artistes comme Barbagallo continueront de nous proposer des disques de la qualité que ce Les grands brûlés, sorti juste avant l’été. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cet artiste, il fait partie du groupe Aquaserge, a collaboré avec Bertrand Burgalat, Tahiti 80 et s’est exilé en Australie depuis sa rencontre avec Tame Impala. Il est le batteur du groupe australien de Kevin Parker.

Les grands brûlés, qui sort pour la première fois en physique, exclusivement en vinyle, réunit deux formats courts de l’artiste, Tarabust et Les grands brûlés. Il est déjà le quatrième album solo de l’artiste après Amor de Lonh, Grand chien et Danse dans les ailleurs, sorti en 2018.

C’est donc un beau vinyle que nous propose l’artiste, une face pour Les grands brûlés avec quatre titres et une autre face pour Tarabust qui comprend cinq morceaux. Neuf morceaux donc, imaginés, composés et enregistrés dans son Australie d’adoption. La première partie, Les grands brûlés a été mixé par Kevin Parker, Tarabust l’est par Rémi Salvador.

Ce qui réunit ces deux formats courts pour créer un disque cohérent, c’est d’abord la simplicité de l’artiste, couvert néanmoins de très beaux textes littéraires sur lesquels se déploie une richesse musicale qui est la marque de fabrique de Barbagallo. Une richesse musicale qui se traduit par une richesse instrumentale, l’artiste allant même vers de sonorités psychédéliques qui lui vont à ravir, influencé sûrement par ce qu’il fait avec Tame Impala.

C’est donc un bel album, élégant et raffiné que nous offre Barbagallo qui, depuis les antipodes, nous confirme que la pop française, quand elle est bien faite, est un régal à écouter.