Alors que après avoir redécouvert le rock garage, notre jeunesse continue de remonter dans le temps pour se frotter à la country, grâce bien entendu au joli film "Walk the line" consacré à Johnny Cash mais aussi par le biais de quelques bons groupes (souvent venus du très nord de l'Europe) arrive sur nos platines le très joli Long gone desire de Santa Cruz.
Enregistré un peu a l'arrache avec ses potes (Laetittia Sheriff et Red en tête) ce Long gone desire était au départ un prétexte à passer de bons moments ensemble en jouant en semi improvisation des titres de Santa Cruz (dans la lignée de Welcome to the red Barn) mais aussi des titres de ses invités ainsi que quelques reprises bien senties et imparables (tant sur les titres choisis que sur leurs interprétations).
Le résultat est convaincant. 11 titres country folk parfois sombres à souhait (notamment par la superbe voix de Red sur le parfait "After Supper") et parfois un peu barré, façon Broken Social Scene au far west ("In my secret life" ou "No depression").
Le coté un peu bancal, cabossé de cette country bretonne lui donne tout son charme comme sur le titre d'intro qui donne également son nom au disque "Long Gone Desire".
Quand aux reprises, elles sont tout à fait irréprochables et se fondent dans l'univers de Santa Cruz de façon confondante, aussi bien pour le relativement fidèle "After I made love to you" de Bonnie Prince Billy que pour la version très particulière du "Nebraska" de Bruce Springsteen que l'on ne présente plus. Le "No depression" de la Carter Family sort un peu du lot et est plus enjoué.
Comme me le faisait remarquer un ami, on a "eu" vu certaines chansons prendre un nouvel élan grâce à de brillantes reprises comme l'avait notamment réussi … Johnny Cash sur American 4 : "The man comes around" sur lequel il avait entre autre repris un titre de Bonnie Prince Billy. La boucle est bouclée.
A écouter et à conserver à proximité de sa platine, au moins en attendant le prochain Calexico prévu pour avril ... |