C’est déja le quatrième polar que nous propose l’excellent Jérôme Loubry qui n’a de cesse de m’impressionner au fil de ses publications. Conquis dès son premier ouvrage avec le génial Les chiens de Détroit sorti en 2017, il a depuis tous les ans à l’occasion de la rentrée littéraire proposé un nouveau polar. En changeant les personnages, les ambiances et les lieux, il réussit à chaque fois à nous captiver, voire même à nous surprendre.
Alors évidemment, l’arrivée de son nouvel ouvrage, Les sœurs de Montmorts, avec au passage une superbe couverture n’a pu que me ravir. Sans aucune appréhension car je sais maintenant que je vais passer un super moment de lecture en sa compagnie, je me suis donc lancé dans la lecture de cet ouvrage qui m’a encore épaté.
Dans la lignée de Les Refuges, Jérôme Loubry nous propose de nouveau un thriller stupéfiant, particulièrement bien construit et surprenant avec un final vraiment très abouti et habile. Vraiment, c’est devenu une habitude pour l’auteur que de nous promener et nous bousculer lors de la lecture.
En plus de cette proposition de lecture, l’ouvrage débute par une proposition originale de chansons ou musique à écouter. Il nous explique que lui-même écoute toujours avant d’écrire des titres qui collent à l’atmosphère de son histoire, l’aidant à se concentrer. Il nous invite donc à écouter une liste de titres, nous promettant une expérience qui pourrait se révéler utile dans notre lecture.
Sept titres nous sont proposés, des titres de groupes de musique ou d’artistes que j’affectionne particulièrement comme Sigur Rós, Agnes Obel, Nick Cave, Early Day Miners et Max Richter. Encore une belle idée donc et l’occasion de réécouter des superbes morceaux.
Venons-en maintenant à l’histoire qui se passe en novembre 2021. Julien Perrault vient d’être nommé chef de la police de Montmorts, un village isolé desservi par une unique route. Alors qu’il s’imaginait atterrir au bout du monde, il découvre un endroit cossu, aux rues d’une propreté immaculée, et équipé d’un système de surveillance dernier cri.
Evidemment de nombreuses choses détonnent dans cette atmosphère trop calme. Il y a d’abord la silhouette menaçante de la montagne des Morts qui surplombe la ville. Il y aussi les voix et les superstitions qui hantent les habitants. Mais aussi les décès violents qui jalonnent l’histoire des lieux.
La force de l’ouvrage, au-delà de l’intrigue et du final assez bluffant tient dans l’ambiance (un peu fantastique d’ailleurs) qui se dégage de ce village particulièrement intrigant mais aussi de ses personnages qui cachent aussi beaucoup de secret. Un village qui a beaucoup changé avec l’arrivée d’un nouveau maire, traumatisé par la perte de sa fille. Vous en dire plus serait presque criminel, gachant votre futur plaisir de lecture.
Comme c’est bon d’être manipulé de la sorte lorsqu’on lit un ouvrage. L’ouvrage ne repose pas sur des rebondissements nombreux comme les bons thrillers. Il préfère laisser le lecteur s’imprégner des mystères et des étrangetés qui existent dans ce village. On s’imagine comprendre les énigmes, tenter de les résoudre. On pense avoir compris puis trouvé la fin de l’ouvrage. Et boum, on se retrouve à côté, bien loin d’imaginer le dénouement.
C’est au final sûrement mon ouvrage préféré de Jérôme Loubry. Et comme je vous ai dit que les précédents étaient déjà géniaux, vous imaginez bien que cet ouvrage fait partie de mes lectures essentielles pour cette rentrée littéraire. Ne passez pas à côté, cela serait vraiment dommage.
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