La Fondation Cartier propose une exposition considérée comme un événement muséal hexagonal au titre de la première exposition institutionnelle en France de l'artiste plasticien Damien Hirst qui fut dans son jeune âge le leader du groupe des Young British Artists.

Star sur le marché de l'art contemporain au même titre, notamment, que Jeff Koons, il s'est fait connaître, après la pratique du "spot painting", par ses installations de cadavres d'animaux et, plus encore, avec ses têtes de mort ressortant au memento mori avec la revisite en trois dimensions du motif du crâne humain du genre des Vanités du 17ème siècle qui renvoie au Golgotha biblique comme à la tradition de la cavalera mexicaine emblême de la célébration du Jour des morts.

Aujourd'hui encore encensé ou dénigré comme devenu baudruche, de nombreuses expositions à l'étranger lui sont consacrées

dont la rétrospective en 2012 à la Tate Modern à Londres (l'exposition in situ)

plus récemment, dans le cadre de la Biennale de Venise 2017, l'exposition "Treasures from the Wreck of the Unbelievable" au Palazzo Grassi et à la Punta della Dogana (diaporoma de l'exposition in situ)

et régulièrement en France à la Galerie Gagosian avec "Visions of the Self: Rembrandt and Now" en 2019 et "Cathedrals built on Sand" avec la série des "Pill Cabinets" la dernière en date en 2021 (photos in situ).

Le temps des cerisiers pour Damien Hirst

A Paris, la monstration intitulée "Damien Hirst, Cerisiers en Fleurs" résulte d'une sélection, par Damien Hirst lui-même, de 30 toiles de la série "Cherry Blossoms" constituée de 107 tableaux monumentaux réalisés en atelier entre 2018 et 2019, qu'il qualifie de "tape-à-l’œil, désordonnées et fragiles" et pour laquelle il indique s'être éloigné du minimalisme pour revenir avec enthousiasme à la spontanéité du geste pictural".

Au public d'apprécier cette oeuvre sur le motif de l'arbre seul retenu comme sujet principal et non élément du paysage depuis la fin du 18ème siècle et l'arbre en fleurs dans le cadre de la peinture en plein air avec, entre autres, les tropismes de l'amandier avec Van Gogh, Pierre Bonnard et Paul Signac, le cerisier pour Claude Monnet voire le pommier pour Piet Mondrian.

Et sa présentation, aux confins de la figuration et de l'abstraction et de l'impressionnisme à l'Action Painting, comme "un détournement et un hommage aux grands mouvements artistiques de la fin du 19ème et du 20ème siècle.

En préambule à la visite à voir en vidéo :

l'interview de Damien Hirst dans son studio
le documentaire sur la série "Cherry Blossoms"