Récital théâtro-musical de et avec Jean-François Novelli accompagné par le pianiste Romain Vaille dans une mise en scène de Olivier Broche.
Après avoir endossé pourpoint et coiffer la perruque pour camper de manière sémillante le célèbre fabuliste dans une version de "Croustilleux La Fontaine", Jean-François Novelli joue le Fregoli pour présenter un second dans le même registre de récital théâtro-musical et humoristique.
Intitulé "Ma Vie de ténor", il dispense, illustrés d'extraits opératiques et d'un clin d'oeil à la musique Pop, les mémoires et confidences d'un ténor fictionnel tels que résultant d'une adaptation, concoctée avec le comédien Olivier Broche, d'un des portraits satiriques écrits par le compositeur Hector Berlioz, également critique musical, compilés sous le titre "Soirées de l’orchestre".
Consignant avec acuité ses exaspérations vécues, il épingle et fustige les chanteurs lyriques imbus de la magnificence de leur "organe" et leurs épouvantables travers et caprices, leur ego surdimensionné qui n'aurait d'égal que leur cupidité, dont celui de se complaire dans le cabotinage dès que survient le succès.
Et il consacre au ténor une "étude astronomique" titrée "révolution du Ténor autour du public" dans laquelle il procède par comparaison de sa carrière à la trajectoire héliaque du soleil qui finit par se coucher mais qui, contrairement à l'astre immortel, ne se relèvera pas.
Olivier Broche qui signe la mise en scène laisse aller le caractère fantasque de l'interprète, qui fait une entrée très remarquée en chemise à jabot et patins à roulette à côté du sérieux pianiste Romain Vaille strictement vêtu de noir et arborant une romantique lavallière.
En adresse au public, au jeu et au chant avec des airs lyriques et un clin d'oeil au répertoire de la variété Pop, Jean-François Novelli, ténor émérite, batifole avec autant d'humour et de fantaisie que d'(auto ?)dérision pour dispenser, de l'irrésistible ascension vers la gloire du premier ténor à la trahison de son organe, les tribulations de cet homologue dument étrillé. |