Ce qui se dévoile du sixième album de Pauline Croze à la première écoute, c’est la simplicité et la sincérité. Elle-même nous le dit, elle souhaite dévoiler une aventure plus personnelle autour de cet album intitulé Après les heures grises, avec au passage une superbe pochette dessinée par Joan Sfar.

Pour cet album, Pauline Croze s’est entourée de personnes talentueuses et inspirés. On notera la présence de Fils Cara, au piano sur le titre d’ouverture "Je suis un renard" mais aussi celles de Mathieu Denis et de Nk.F. Romain Guerret, Charlie Trimbur et Pierrick Devin sont aussi à ses côtés, prouvant que Pauline Croze a su s’entourer pour cet album.

Ce qu’elle nous offre, c’est une pop délicate servie avec des textes superbes, grâce et subtilité continuent d’habiller sa voix qui nous envoûte. Ce qu’elle nous offre aussi, ce sont dix titres qui nous parlent du monde contemporain, de nos travers, de nos sociétés. Elle mêle vérité et ironie, et nous touche par ses textes.

"Phobe" est un superbe titre, "Nuit d’errance" (écrit par Tim Dup) est d’une délicatesse et d’une grâce incroyable. "Kim", titre particulièrement, est un titre sur le dictateur nord-coréen particulièrement subversif sur lequel elle rend pop cet être autoritaire. C’est vraiment un titre réussi.

Ce sixième album de Pauline Croze est un album inspiré qui souffle un vent de modernité chez cette artiste qui ne se repose pas sur ses lauriers et prend le risque (réussi) d’aller s’aventurer dans une pop différente de ce qu’elle nous proposait sur ces précédents albums, une pop urbaine qui tourne même parfois vers l’électro-pop. Il y a peut-être là une explication au titre de l’album.

Après les heures grises est un disque qui se savoure, que l’on écoute en boucle pour mieux s’imprégner des textes et de l’univers de cette artiste qui pour moi fait partie de ce qu’il se fait de mieux en chanson française. Si vous ne connaissez pas encore Pauline Croze, il est alors grand temps de vous rattraper avec cet album qui est superbe.