Alors que Christine and the Queens se prend les pieds dans l’ultra-wokisme, le groupe anglais W.H. Lung sort son nouvel album. Hasard ? Coïncidence ? Aucun rapport et vous aurez raison. Ah si, W.H. Lung tire son nom d’un supermarché chinois. Cela pourrait donner des idées à ".".
Les Anglais qui avaient marqué les esprits en 2019 avec Incidental Music sont donc de retour avec ce Vanities. Nouvel album, envie de ne pas reproduire le même disque, nouveau line-up le groupe devenant quintette, nouvelle période : déménagement de Manchester au village de Todmorden et nouvelle passion pour la dance music.
Vanities est donc un disque de musique à danser aussi clairement efficace que cérébrale, mélange de groove, de textures, d’électroniques, post-punk et synthpop, d’influences allant d’Andrew Weartherall, Todd Terje, LCD Soundsystem, DFA Records etc. mais créant surtout des ponts entre Sheffield, Manchester et le kraut de la Ruhr.
L'album a été écrit avec un processus d'échange d'idées, dans un esprit de jeu et d'exploration. Les chansons ont ensuite été affinées dans le studio du membre du groupe. Une façon de procéder qui fait gagner au groupe en liberté, en spontanéité et en expressivité (et en expérimentation). Le disque commence avec "Calm Down", justement faussement calme, et fonctionne de manière organique sur la répétition, les couches supplémentaires et les changements (ou superpositions) de dynamiques.
Les textes s’inspirent eux des écrits d'Anton Tchekhov, Shusaku Endo, d'Iris Murdoch ou Pyotr Ouspensky.
Voilà un beau disque parmi les représentants d’un hédonisme post-confinement...
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.