Franchement à la base, je n’avais aucune envie de chroniquer ce disque pour m’en moquer, parce que ce n’est ni ma philosophie, ni celle de Froggy’s Delight. Et puis se payer Amanda Lear... Et c’est oublier (ou pas) des titres comme Follow me, Queen of Chinatown, Tomorrow ou Fashion Pack.
Alors que Juliette Amanet et Clara Luciani nous serinent avec un pseudo retour du disco (en retirant tout ce qui en faisait son essence) Amanda Lear, qui en était une des reines, en prend le contre-pied et décide d’aborder le spleen, la nostalgie et la mélancolie avec un album en français composé de reprises un peu chic de Gainsbourg ("Strip-tease"), Dominique A ("Immortels"), Julien Doré ("Mon écho"), Dutronc ("Opium"), Barbara ("Le bel âge"), Baudelaire ("Il pleure sur mon cœur"), Miossec ("La mélancolie"), Moustaki ("Ma solitude") et même du groupe rock italien CCCP ("Amandoti").
Bon déjà la pochette n’est pas très engageante. Le titre est poétique : Tuberose, pour la plante herbacée, l'essence naturelle que la chanteuse a découvert via les parfums Fracas et Jungle Gardenia et qui agissent pour elle comme une madeleine de Proust.
Et puis et surtout Amanda Lear n’est pas Juliette Gréco. Il faudra donc faire le deuil d’une sorte de superbe. Même si "Le bel âge" lui convient bien, qu’elle a toujours cette voix ambiguë (et cela fonctionne quand elle l’utilise vraiment), que le choix des chansons peut faire sens tout cela sonne un brin... anecdotique...
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.