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Interview  (Big Band Café, Hérouville-Saint-Clair)  vendredi 17 décembre 2021

Après de trop longues années d’absence discographique, le duo Mansfield.TYA (Rebeka Warrior et Carla Pallone) est revenu en début d’année 2021 avec le très beau Monument Ordinaire.

C’est donc avec plaisir qu’on a retrouvé le duo sur la scène du Big Band Café (BBC) avec quand même la petite crainte d’assister à un concert tendant vers le cérémonial un peu froid. Il n’en a rien été. Les titres ont pris plus de profondeur avec une grande richesse sonore, une belle complicité entre les deux artistes et une scénographie magnifique grâce à leur jeu de lumière sur fond blanc. Avec une setlist orientée vers leur dernier disque avec même une reprise de "A Forest", elles ont vraiment réussi à transmettre une palette d’émotions vers un public conquis. Un très beau concert dans tous les sens du terme.

Avant cela, on les a rencontrées dans la loge du BBC.

Vous aviez rencontré Froggy’s Delight en... 2006 pour la sortie de June. Est-ce qu’on pourrait poser les mêmes questions qu’à cette époque ?

Ah oui, bonne idée de refaire le même entretien. Effectivement, à cette époque, on avait fait la première partie d’un concert de Cat Power dans le contexte particulier de la sortie de l’album June. On va d’ailleurs fêter nos 20 ans car on a commencé en 2002 et pour fêter cela, un disque va sortir avec nos titres préférés mettant ainsi en avant notre évolution musicale partant du folk vers des choses très hybrides. A l’époque, tu nous rappelles qu’on évoquait Dominique A comme influence ? Plus du tout maintenant mais il reste encore l’influence littéraire.

Nos titres sont probablement plus progressifs en se donnant clairement plus de temps maintenant qu’à l’époque June. Après les éléments fondateurs de notre musique restent la voix et le violon et après on tourne autour avec de nouvelles sonorités. Au début, c’était la guitare qui l’accompagnait et maintenant, c’est ordi. A chaque album, on modifie le son mais ça reste rassurant et surtout reconnaissable grâce à ce combo.

Quel a été le point de départ du nouveau disque Monument Ordinaire ?

Il y eu un délai de 5 ans qui s’est écoulé depuis le précédent Corpo Inferno. Entretemps, il y a eu le projet Kompromat (ndlr : pour Rebeka Warrior) en langue allemande avec clairement une grande difficulté à se remettre au français, compte tenu d’un deuil très difficile à évoquer en langue maternelle. Il fallait rester patient car il n’est pas prévu entre nous de rendez-vous obligatoire. Cela laisse du temps à chacune d’explorer.

L’utilisation d’une langue étrangère est une manière de se protéger et de mettre à distance les choses qui arrivent. On a donc débuté par une chanson en allemand intitulée "Auf Wiedersehen", puis un titre avec des paroles en italien. Sur le process ensuite, on fait tout en même temps, il n’existe pas de texte avant et puis on colle la musique dessus. Le travail se fait pendant un temps à distance avec l’enregistrement de plein de sons. Cela reste précieux d’être à distance mais avec une base de données commune. Finalement, on a un album plus frontal et explicite avec une nécessité d’exprimer quelque chose sur le deuil et l’hommage à la vie qui continue.

Quelles ont été vos influences pour l’élaboration du disque ?

Eleven Pond et leur titre "Portugal" (1986). Il s’agit d’un groupe pas très connu tendance new wave. Ce titre a été une référence pour garder une ligne directrice même si après aucun morceau de l’album ne ressemble finalement à du Eleven Pond. Notre musique c’est quand même un peu ça, de la new wave mélancolique et poétique même si on reste inclassable et qu’on fait n’importe quoi. On peut s’apparenter finalement à The Knife avec des inspirations sans limite.

Vous pouvez nous en dire plus sur les featurings d’Odezenne et Fanfan des Béru ?

Quelques années auparavant, on a effectué une reprise du titre des Béru, "Les Rebelles" en mode piano / voix et pour moi (ndlr : Rebeka), ce groupe est vraiment fondateur. François a découvert cette reprise et alors aimé notre projet. Il avait envie en plus de reprendre la musique. Il avait envoyé 3 textes et on a imaginé une instru par rapport à un texte, on a enregistré et après a mis la boite aux rythmes. Fanfan nous a même offert la boite à rythme DM16 si bien que tu reconnais tout de suite le son Béru.

Odezenne, c’est différent car ce sont des amis de longue date depuis une date commune au Printemps de Bourges. Ils ont une belle plume mélancolique. On a beaucoup écouté leur titre "Vodka". Ils ont également leur track "Une danse de mauvais goût" sur leur disque 1200 mètres en tout (ndlr : fraîchement sorti en janvier) et c’est très touchant qu’à un an d’intervalle, le même titre soit disponible sur nos deux disques. C’est d’ailleurs inédit.

Le disque est sorti sur le label Warrior Records, on peut en savoir plus sur les raisons ?

Avant on était sur le label Vicious Records et on adorait y être. On aimait beaucoup le fondateur Philippe Couderc décédé en juin dernier. Après il y avait une volonté de gérer la production de A à Z et de voir le processus de la vente (ndlr : Rebeka). Il y a bien évidemment d’autres artistes qui sortiront sur le label. Celui-ci s’inscrit dans une véritable démarche politique avec la défense de valeurs fortes.

Vous êtes dans la pré-sélection des 8 derniers artistes féminines pour les Victoires de la Musique 2022, incroyable, non ?

Ah oui très étonnant. Mansfield.TYA dans la catégorie reine de l’artiste féminine à côté de chanteuse très connue comme Juliette Armanet. On s’est retrouvé là sans comprendre. Cela étant, il n’existe pas beaucoup d’artistes qui ont 20 ans d’expérience tout en restant discret, c’est donc la victoire de la longévité avec un public très fidèle et des générations parents-enfants voire grands-parents.

Quel a été votre dernier coup de cœur musical ?

Heimat sur le label Crybaby (album Zwei sorti en 2021) et Minuit Machine (album Infrarouge sorti en 2019), de la cold wave très dansante et étant assez triste.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Monument Ordinaire de Mansfield.TYA

En savoir plus :
Le Bandcamp de Mansfield.TYA
Le Soundcloud de Mansfield.TYA
Le Facebook de Mansfield.TYA

Crédits photos : David Drx


David Drx         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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