J’ai entendu et lu beaucoup de bien d’Andrée A. Michaud depuis quelques années, notamment autour de son ouvrage Bondrée qui avait reçu un bel accueil chez nous lors de sa sortie. Andrée A. Michaud est publiée au Canada et en France, et traduite dans plusieurs langues. A chaque fois, elle reçoit des accueils critiques très favorables des deux côtés de l’Atlantique. Elle est aussi lauréate du prix du gouverneur Général du Canada à deux reprises et a remporté de nombreuses autres récompenses.
Il était donc grand temps que je m’attarde sur l’un de ses ouvrages, que je découvre cette auteure et la sortie chez Rivages de Routes secondaires m’en a donné l’occasion, me donnant l’envie, une fois la lecture terminée d’aller lire ses ouvrages précédents comme Bondrée, que l’on retrouve facilement chez Rivages en grand format ou en poche.
Qui est Heather Thorne, cette jeune femme frappée d’amnésie qui ne sait plus si elle existe réellement ou si elle n’est que le double d’une inconnue croisée par un jour d’octobre ? Et qui est Andrée A. Michaud, cette écrivaine qui se demande si elle n’a pas usurpé l’identité d’une morte et si son véritable nom n’est pas Heather, Heather Thorne ?
Regardant défiler les saisons depuis les fenêtres de son bureau, l’écrivaine tentera de deviner de quel passé trouble a surgi la jeune femme qui l’obsède et menace de l’entraîner au cœur d’une forêt où elle sera dévorée par sa propre histoire.
Vous l’avez compris, avec son nouvel ouvrage, l’auteure canadienne a fait le choix plutôt original de s’intégrer dans l’histoire autour du thème de la dualité, embarquant le lecteur dans une histoire dans laquelle les deux personnages principaux ne font qu’un. L’ouvrage est superbement écrit et construit, on découvre au fil des pages la destinée de ces deux personnages non pas de façon linéaires, l’auteure prenant plaisir à nous embarquer dans ce que l’on pourrait appeler des routes secondaires (on comprend alors bien l’excellent choix du titre). L’auteur manie la fiction et la réalité à merveille et témoigne d’une grande imagination.
J’ai retrouvé dans la lecture de cet ouvrage les superbes ambiances que j’adore lire dans de nombreux ouvrages de Sandrine Colette, notamment dans son livre Et toujours les forêts. Les superbes descriptions des forêts qu’elle nous propose nous permettent de nous imprégner de cette nature, rendant la lecture encore plus immersive.
L’autre point fort de l’ouvrage, qui le rend particulièrement intéressant et qui profite de cette histoire de dualité dans l’histoire, vient du fait qu’Andrée A. Michaud nous permet de mieux appréhender le processus de création d’un ouvrage puisque le lecteur perçoit les méandres qu’elle traverse en période de création. C’est d’ailleurs vraiment là que se ressent le maniement de la fiction et de la réalité dans son ouvrage.
Alors du coup, si vous ne connaissez pas encore les ouvrages d’Andrée A. Michaud, ce qui était mon cas il y a encore un bon mois, je vous invite fortement à y remédier. Lancez-vous dans ces Routes secondaires, vous passerez un excellent moment de lecture.
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