Le pari, sur le papier, semblait osé. Jouer en quintet de cuivres (deux trompettes, cor, trombone, tuba) des arrangements d’œuvres de musique française. Des œuvres de Claude Debussy : La fille aux cheveux de lin, Prélude à l’après-midi d’un faune, La plus que lente, Clair de lune, Danse (Tarentelle Styrienne), Quatuor à cordes en Sol Majeur, de Maurice Ravel : second mouvement du Quatuor à cordes en Fa Majeur, second mouvement du Concerto pour piano en Sol Majeur, Don Quichotte à Dulcinée, Gabriel Philippot : Trois danses pour quintette de cuivres.

Le pari est gagnant grâce à la virtuosité (dans la technique, mais également dans les couleurs, les nuances), à la subtilité, au son d’ensemble des musiciens : François Petitprez et Javier Rosseto (trompettes), Benoit Collet (cor), Romain Durand (trombone), Tancrède Cymerman (Tuba) et Mathilde Nguyen au piano en musicienne invitée. Grâce également à la grande qualité des arrangements d’Huug Steketee, de Javier Rosetto et de Gabriel Philippot. Même mieux, ces nouvelles versions donnent un nouvel éclairage, sans jamais trahir ni l’écriture ni l’esprit, aux œuvres, qui se marient particulièrement bien aux timbres des cuivres, que l’on découvre autrement et c’est bien le but de la manœuvre. C’est interprété avec une très grande finesse, une belle réussite !