Comédie dramatique d'après l'opus éponyme d'Athol Fugard, John Kani et Winston Ntshona, mise en scène de Jean-Michel Vier, avec Jean-Louis Garc?on et Cyril Guei?.

Jean-Michel Vier met en scène "Sizwe Banzi is dead", une partition du théâtre sud-africain des années 1970 qui traite de la violence sociale, morale et physique de l'apartheid et du racisme qui le sous-tend.

Mais, selon les indications même de ses auteurs, le dramaturge Athol Fugard et les acteurs John Kani et Winston Ntshona, sans verser dans le drame naturaliste.

Ceux-ci déclaraient avoir opté pour "la célébration de la vie très joyeuse et merveilleuse" en "transcendant le tragique du quotidien par l'art, le rêve et/ou la lutte" avec des personnages en résistance qui ne cèdent pas à la victimisation délétère mais s'affirment en résistance prenant en main leur destin.

Articulée autour d'une situtaion abordant le thème de l'identité et alternant scènes et monologues, la partition repose sur le périple du personnage-titre en fuite faute de document administratif levant l'assignation à résidence imposée aux non-blancs.

Et son dénouement aussi positif qu'inattendu dû à son parcours croisé avec celui de Buntu, un ouvrier doté d'une conscience politique et de Styles, un ancien ouvrier qui a décider de refuser la servitude volontaire pour réaliser son rêve en ouvrant un studio-photo.

Dans un décor de studio sommaire conçu par Romain Fohr appuyé des lumières contrastées de Stéphane Deschamps, et sous la direction rigoureuse de Jean-Michel Vier, les officiants Cyril Gueï, qui campe Sizwe, et Jean-Louis Garc?on assurant les autres rôles, dispensent une belle prestation en officiant avec justesse dans le registre tragi-comique, et parfois burlesque, d'un opus aussi politique que philosophique.