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Interview  mai 2022

Reuno, chanteur charismatique de Lofofora, mais aussi de Mudweiser nous a accordé un entretien où nous avons pu échanger autour de la triple actualité du chanteur : la sortie de la version augmentée de Vanités et de son EP Omnia Vanitas, la réédition en CD et enfin en vinyle de l’album Le Fond et la Forme mais aussi de The Call, le petit dernier de chez Mudweiser.

Merci à lui de nous avoir accordé du temps, à Raphaël de label At(h)ome. Bonne lecture !

La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était en décembre 2019 pour la tournée de l'album Vanités. Comment se sont passé pour vous ces deux années ?

Reuno : Comme pour beaucoup de gens, cela a été la grosse galère, cette histoire de confinement. On est encore vivant donc c'est la meilleure chose qui pouvait nous arriver. Malheureusement, on commençait à peine la tournée qui devait durer au moins 80 à 90 dates, ça démarrait fort, il y avait un vrai intérêt du public pour l’album Vanités. On se rendait compte qu’il y avait une bonne fréquentation des concerts et on a été arrêté à 17 dates.

On a bien 70 dates qui nous sont passées sous le nez, mais il a bien fallu se plier aux règles. Tu imagines quand le but dans ta vie c'est de te promener sur la route, de rencontrer des gens, partager ta musique et que c’est juste impossible. Cela a été beaucoup de remise en question personnelle, à se demander si on n’allait pas changer de métier.

Au départ, comme il était question d’autoriser les concerts assis, on avait l’idée de monter un projet de ciné concert, avec un vidéaste avec qui on a travaillé sur nos derniers clips. On s’est vite rendu compte que ce n’était même pas viable comme projet. On a vite laissé tomber cette histoire et attendu que ça passe ! Malheureusement, comme on n'habite pas dans le même coin tous les quatre, c'est un petit peu difficile de se voir physiquement.

Vanités sorti en 2019 ressort agrémenté d'un EP 6 titres, pourquoi ?

Reuno : Comme je le disais, on s’est arrêtés direct à cause de la pandémie mondiale, on n'est pas sur un énorme label qui va dire : ce n’est pas grave les mecs, faites-en un autre de disque, on va pouvoir s'asseoir sur celui-là. C’est quand même un peu difficile pour eux.

Quand on a enfin pu se revoir physiquement, parce qu’on habite assez loin les uns des autres, à part Phil et moi qui sommes en région parisienne et même si c’est à 20 minutes, pendant un moment ce n’était même pas possible de se voir. Daniel, le guitariste, n’est pas loin de la frontière Suisse et Vincent le batteur habite à Calais. D'habitude quand on se voit c’est pour répéter, sur Paris et ils viennent pour dormir les uns chez les autres.

On a réussi à composer un morceau en ligne mais on n’est pas vraiment adeptes, même si on le fait. On a besoin de se voir physiquement, de voir la tronche de l’autre, on compose vraiment à quatre. Il y a une vraie interaction, c’est notre richesse : notre entente, etc. Il y a quelque chose de naturel qui se passe entre nous, quand on est présent physiquement pour composer.

Quand notre label, Athome, a été au courant des titres que l’on avait composés, ils nous ont proposé cette histoire de réédition. Ces morceaux sonnaient comme une continuité des précédents et ils nous ont renvoyés dans le studio où nous avions enregistré Vanités, ce qui est une bonne surprise pour nous, parce que le Black Box est vraiment le meilleur endroit en France pour enregistrer du rock.

Tu trouves l’album avec ces titres en plus pour le même prix et ça, ça compte beaucoup pour nous, et ceux qui l’ont déjà peuvent se les procurer pour seulement 5 balles. Pour un CD 6 titres, c’est bien.

Est-ce que vous avez écrit pour combler le manque de concerts ?

Reuno : Avec Lofofora, il y a beaucoup de choses que l'on fait naturellement. On ne s’est pas posé une seule fois la question sur ce que l’on allait faire de ces morceaux. On n’allait pas se retrouver à répéter les morceaux de Vanités, puisque l'on ne savait pas quand nous allions pouvoir remonter sur scène. La seule chose qui nous permettait de nous tourner vers l’avenir était de composer des titres.

Vos titres se résument quasiment à chaque fois à un mot. Hasard ou volonté ?

Reuno : C’est valable en effet pour tous les albums de Lofofora. Je n’aime pas ça, trouver un titre pour une chanson. J’ai du mal. C’est souvent le dernier truc que je trouve et je dis bof, ouais bof ! J’essaie d’aller à l'essentiel et quand ça tient en un mot, je trouve ça assez cool. J’ai beaucoup fait ça, parfois il y a deux trois mots, mais c’est rare.

Il y a un rappeur, je ne sais plus lequel, Kendrick Lamarre peut-être, qui n’avait mis vraiment qu’un seul mot, même pas The… J’aime cette forme de simplicité, ça laisse plus de place je pense à l’interprétation ensuite.

Vous avez une double actualité : la sortie de Vanités avec l'EP Omnia Vanitas et la réédition du fond et la forme. Est-ce volontaire cette double sortie ?

David, qui fait l’interview avec moi, en profite pour montrer la version CD sortie à l’époque avec une piste CD Rom.

Reuno : Excellent, je ne m’en rappelais plus. Le pote à l’époque qui faisait les vidéos et qui a réalisé ensuite le DVD Lames de Fond qui a suivi l’album et on avait deux pistes en vidéo avec des conneries sur la route ! (Rires) On est con quand on est jeune !

Maintenant pour tout te dire, Le Fond et la Forme devait sortir un petit peu avant, mais à cause des pénuries de matières premières pour fabriquer les vinyles, donc je ne pourrais pas te dire si ces sorties étaient si combinées que ça, mais c’est vrai qu’après toute cette période d’absence, avec cette sortie vinyle et le retour sur la route, notre label essaie de créer de l’actualité pour maintenir une certaine visibilité, pour dire que Lofofora est encore là !

Le Fond et la Forme est sorti en 2002 !

Reuno : Oui, c’est un album historique, c’est l’album qui voit l’arrivée de Daniel. Cela fait 20 ans qu'il est notre guitariste et l’album n’est jamais sorti en vinyle et on est content de le sortir enfin en vinyle.

Vous chantez toujours en français. C'est un choix ou une nécessité ?

Reuno : Nous sommes un groupe qui fonctionne pas mal à l’instant et dès le début, la question ne s’est même pas posée. Et comme je te le disais tout à l’heure concernant l’émergence des groupes de hip-hop, il y avait beaucoup de groupes de rock français qui chantaient en anglais avec le prétexte que le français ne sonnait pas bien, que c’était plus dur, etc.

Tu es un peu plus à poil, mais toute la culture hip-hop nous a montré que cela fonctionnait et que le français ça groove. Il faut aussi désacraliser, la poésie, tout ça c’est bien gentil, mais parfois il faut mettre les pieds dedans !

Je pense que c’est dans l’envie de faire une musique où la réaction est immédiate. C’est aussi hérité du punk, cette volonté d’immédiateté.

D'ailleurs, dans Mudweiser, tu chantes en anglais et dans Lofofora en français. Quelle en est la raison ?

Reuno : Pour Mudweiser, on est dans quelque chose de très typé : stoner, rock’n’roll, psychédélique tout ça, voire heavy et là aussi, j’ai commencé, aux répètes, à faire du yaourt en anglais et j’écris les textes en anglais. J’ai la chance d’avoir Saïd, notre guitariste, qui a vécu 8 ans aux Etats-Unis et qui est revenu pour cet album là et qui a une très bonne maîtrise de la langue et la femme du batteur est anglaise. J’ai donc de très bons traducteurs et Saïd m’aide pour la prononciation. J’essaie de faire de mon mieux. Je me démerde pas trop mal, j’arrive à tenir une conversation en anglais quand même !

D'ailleurs, comment définis tu Mudweiser par rapport à Lofofora ?

Reuno : C’est drôle, parce que dernièrement, nous écoutions Mudweiser avec des copains zicos, et quelqu’un est rentré et a découvert que c’était moi qui chantait. Il a trouvé ça totalement différent. J’ai une culture blues et rythm’n’blues, soul, toute la musique américaine des années 40 au milieu des années 70, c’est vraiment ce que j’écoute le plus. C’est d’Aretha Franklin, Janis Josplin et Robert Plant que vient cette manière de chanter. Sans me comparer à ces gens-là, c’est humblement que je digère tout ça.

C’est mon côté plus evil, contrairement au Reuno de Lofofora, celui que tu peux croiser dans la rue, alors que celui de Mudweiser c’est celui que tu croises, tard la nuit, dans une cave, où ça sent mauvais (rires).

C’est vraiment un truc qu’on aime ! Ce rock très sale.

Comment les autres membres de Lofofora voient ta participation à d'autres groupes (Lofofora, Mudweiser ou Sapiens et Madame Robert) ? Et ont-ils eux-mêmes des projets parallèles ?

Reuno : Oui, par exemple Sapiens, c’est un projet de potes strasbourgeois, qui ont fait un album acoustique avec des chanteurs de la scène metal française avec Poune de Black Bomb A et Cube d’Hangman Chair, le chanteur de Mars Red Sky. D’ailleurs, pendant le confinement on a fait une reprise des "Mots Bleus" de Christophe, quelques mois après sa disparition, sous forme de clin d'œil poétique.

J’aime bien essayer plein de trucs, je suis un boulimique de musique et je me dis que ma vie ne va jamais être assez longue pour faire tout ce qui me plaît et quand on me propose un projet qui me plaît un tant soit peu, je fonce.

Daniel et Phil ont joué dans Noxious Enjoyment qui s’est arrêté il y a quelques années et n’ont pas de projet parallèle, et Vincent joue avec Ravage Club un groupe du nord de la France, bien punk, garage et rentre-dedans.

J’ai bien senti parfois une petite pointe de jalousie ou de se dire : il ne va pas se barrer ce con là (rires). Mais bon, ils savent bien que notre relation humaine est bien trop forte pour que cela s’arrête comme ça sur un claquement de doigt et que les expériences avec d’autres groupes me nourrissent en tant que chanteur de Lofofora aussi. Et ça m'évite de tourner comme un poisson rouge dans son bocal et de les détester en disant : c’est de leur faute si je fais tout le temps la même chose (rires).

Cela peut paraître étonnant mais vous avez sorti un album acoustique en 2018. Est-ce qu'on peut en imaginer un nouveau dans le futur ?

Reuno : Aujourd’hui je te dirai non. J’étais assez sceptique aussi moi-même au départ. Les copains avaient très envie de faire ça, surtout Phil et Doudou (Daniel) était très partant.

Du coup je leur ai dit OK, faites des instrus et je vais vous dire ce que je pense… Moi même je n’aime pas la folk, j’ai un problème avec ça. On dit que les noirs chantent comme des cuivres et les blancs comme des guitares et moi j’essaie toujours de chanter plus comme un cuivre que comme une guitare. La folk, c’est plus des accords comme de la musique irlandaise, mine de rien ça vient de ça, il y a plus cette teinte celtique que dans le blues et le rock’n’roll. Je voyais bien qu’on n'allait pas faire un album de blues. J’ai dit : si c’est pour faire un album de hippie dépressif, c’est sans moi (rires). Je sais que je suis caricatural.

Je me suis laissé entraîner par le truc, j’aime les challenges et je savais que ça allait me pousser dans l’écriture, parce que tu es tout nu avec tes textes. Il fallait que je me remette en question et j’aime ça.

Je ne me revoie pas faire ça. Même sur les derniers concerts… Ce qui est drôle, c’est qu’on a fait cet album avec Kevin Foley qui est sûrement le meilleur batteur de metal au monde et le meilleur blaster français. Quand on le lui a proposé, ça l’a fait mourir de rire et les derniers concerts partaient en sucette. On finissait avec un morceau assez chamanique, comme ça qui s’appelle le Martyr, et on a eu des Circle Pit. Il y avait de l’énergie, les gens venaient un peu sceptiques du genre va falloir me convaincre et on a eu de très belles surprises.

Concernant Le Fond et la Forme, est-ce que c'est facile pour un musicien, votre batteur là en l'occurrence de s'approprier des titres pour lesquelles il n'a pas participé à la composition ?

Reuno : On a toujours incité les musiciens qui rentraient dans Lofo à s'exprimer. En disant si on t’a choisi toi, c’est pour que tu t’exprimes. Sinon tu prends un tueur à gages qui sait tout jouer.

On continue à jouer le titre "Le Fond et la Forme" et Vinvin fait une intro beaucoup plus rock, mais qui n’a rien à voir avec l’intro plus afro de l’époque et on l’a même joué un moment sans l’intro. Et ça nous va très bien. On se doit de s’exprimer et les morceaux évoluent et moi même je suis étonné quand je réentends la version de l’album et comment je chantais, les placements rythmiques peuvent changer, mon grain peut changer. Avec le temps ma voix a changé, elle a pris du cuir (rires) et je n’ai pas besoin d’en rajouter et d’en faire des caisses.

Un morceau il ne faut pas le faire comme sur le disque parce que sinon c’est chiant !

Plus de 30 ans de carrière. Quel est le secret de votre longévité ?

Reuno : La vraie règle, c’est d’être avec les bonnes personnes, de s’aimer et de se respecter aussi. Il faut avoir envie de faire des choses et d’être pris par le même feu. Les 4 Lofo sont totalement différents et pourtant à nous quatre nous sommes une même entité qui nous intéresse tous. Ça crée une interaction intéressante et c’est ça le plus dur à trouver.

On n'est pas des gens blasés et le rock’n’roll c’est l’ennemi de l’ennui. On est là pour faire la révolution avec des guitares ! (Rires)

Comment travailles-tu ta voix ?

Reuno : Cela fait très longtemps que je n’ai pas pris de cours. En écoutant d’autres chanteurs, tu découvres des trucs. On est quelques collègues à bien s’entendre, il nous arrive de nous échanger des trucs.

Ça m'arrive même maintenant de faire des coaching de groupes, des masterclass de voix avec tout mon Do It Yourself dans mon sac à dos. C’est toujours très intéressant de faire ça, on est tous autodidactes dans le groupe et la musique c’est le partage avant tout.

On parlait de Mudweiser où ma voix est différente et cela a vraiment participé au fait qu’il y a peut-être plus de mélodies qui sont rentrées, ma façon d’envisager ma voix a changé du fait d’avoir osé une fois avec les Mud reprendre "I put a spell on You" en accoustique, façon Creedence et je n’ai pas la voix de James Fogerty. Pour moi c’est impossible à faire, j’ai essayé et j’ai réussi, c’était pas trop dégueulasse.

Tu es un passionné de musique et quel est ton dernier coup de cœur musical ?

Reuno : Alors je vais te dire le dernier disque qui a tourné sur ma platine. On a joué dans un endroit extraordinaire à Charleroi en Belgique et ils ont sorti un vinyle d’un groupe qui s’appelle Le Prince Harry, avec un côté punk années 80 avec des machines.

Un mot pour conclure ?

Reuno : Arrêtez de mettre des chats sur internet, j’en peux plus ! (Rires)

 

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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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