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puce Festival Levitation France #9 (édition 2022) - You Said Strange
Interview  (Chabada, Angers)  samedi 4 juin 2022

A l'occasion du Festival Levitation à Angers, après leur passage sur scène, le groupe normand You Said Strange nous accorde une interview. Nous sommes en compagnie des deux frères du groupe Eliot et Martin.

La musique pour vous, c’est une histoire de famille, c’est ça ?

Eliot : Nos parents organisaient un festival de musique de 1998 à 2016. Cela n’a rien à voir avec ce qur l’on fait car c’était de la chanson française, un peu de rock, voilà. Et on a grandi dans les concerts, on dormait entre les futs de bières. Il y a un groupe qui s’appelle les Têtes Raides, avec lequel on chantait quand on était petits. Martin un peu plus que moi.

Martin : Oui parce que j’étais un peu plus vieux.

Eliot : Nos parents les ont fait venir dans une grange à Giverny chez nous en 1999 dans un truc complètement délabré, ils sont venus pendant 10 jours jouer le spectacle "Non" avec une première partie différente tous les soirs et ils ont écrit l’album Gratte poil à la maison et Qu’est-ce qu’on se fait chier aussi.

Martin : Entre 99 et 2001.

Eliot : Voilà, et on s’est fait pas mal de concerts avec eux étant petits. Notre maman était prof de théâtre et donc disons que dès le plus jeune âge, on a été confrontés à ce genre d’ambiance.

Et pour le batteur du groupe, Mathieu, son papa avait un groupe de cold wave dans les années 80 qui s’appelait "Brigades internationales", qui avait fait la première partie de Béru à l’Olympia. Du coup on a tous un peu baignés dans la musique assez jeunes et c’était assez évident de se diriger vers ça.

Tout à l’heure je vous regardais jouer. Vous êtes jeunes et talentueux, vous appréhendez cela comment le succès ?

Eliot : Rires : Oh la la ! Alors ça !

Martin : On ne s’est jamais posé la question car on n’a jamais considéré qu’on avait du succès.

Tout à l’heure tu as dit : "on est à Lévitation quand même" !

Martin : Oui, on l’attendait c’est vrai. Il ne faut pas le voir comme une finalité. C’est énorme pour nous, cela veut dire beaucoup de chose. Mais on est intermittents depuis un an en étant que musiciens, donc super mais il y a encore plein de choses à faire.

Et vous ne vous dites pas ça va trop vite, comment on va gérer ça ?

Eliot : Non, non, disons que ça fait un moment qu’on tourne et je crois que c’est un chance d’avoir joué dans des bars, des plans galères on en a eu beaucoup à travers l’Europe, à dormir dans des endroits pas possibles ou aucun endroit, décharger ton matos et avoir plein de galère sur la route. Tout ça on en est assez conscients parce ça fait depuis 2015 qu’on fait des tournées et c’est hyper formateur. On ne fait pas du tout partie des groupes qui ont explosé d’un coup, on suit notre chemin tranquillement et c’est peut-être cela qui fait qu’on a conscience d’avoir la chance d’être ici dans ce festival. On paye notre loyer grâce à notre passion et on en est conscient.

On arrive à se dire qu’on n’est pas là pour rien, mais ce sont de longues années de boulot. Je ne sais pas du tout comment on appréhende le succès, je ne sais pas s’il y aura du succès.

Martin : On ne grille pas les étapes, on y va doucement.et on apprécie d’autant plus ce genre de moment comme celui-là.

Mon autre pote photographe Antoine m’a chargé de vous dire que ce soir il vous a trouvé très pop anglaise.

Martin : Nous ça nous va très bien ! rires

Vous avez déjà joué aux USA dans plusieurs endroits ?

Eliot : Ouais ouais ! On a enregistré notre premier album à Portland dans l’Oregon. On fait quelques dates. La première c’était quand on est allés enregistrer pendant un mois là-bas, on a trouvé un plan à l’arrache avec des potes qui nous ont prêté du matos.

Martin : C’était à l’arrière d’un resto chinois.

Eliot : Le chinatown de Portland. Ricky le guitariste et moi étions mineurs pour les USA, moins de 21 ans donc on n’avait pas le droit de jouer dans de vraies salles. Une asso nous a programmés dans ce restaurant à l’arrière et c’était complètement n’importe quoi car tous les moins de 21 ans venant au concert sont complètement éclatés. Ça n’a aucun sens ! Hypocrisie du système américain.

Martin : C’était dans un zone sinistrée un peu border.

Eliot : Mais super ambiance et tous les copains rencontrés là-bas. Mais très curieux de voir ce resto chinois avec les toilettes comme repère pour aller de l’autre côté dans la salle de concert.

Martin : Voilà c’est le seul concert en 2017.

Eliot : Et on a pu y retourner après, 2 ans plus tard car Kevin Call le responsable de chez KEXP à Seattle est passé en France aux Trans musicales et est tombé à Paris chez un disquaire sur notre vinyle. Il a kiffé la pochette et a mis une notification sur Instagram. Pour nous c’est un peu un héros ce gars-là. Notre attaché de presse de l’époque l’a contacté en demandant de tenter une session. Il a dit OK mais il vous faut une tournée aux Etats-Unis, on ne vous fait pas venir pour juste une session. On a dit qu’on avait une tournée aux USA, ce qui n’était pas vrai, et on a pu booker le peu de dates qu’on avait là-bas et faire l’accueil KEXP, grâce aux salles, aux bars.

En 2019 on a fait deux dates à New York, deux dates à Portland et une date à Seattle, l’orga KEXP, une date en Idaho, et l’état de Washington.

Est-ce que c’était des premières parties ?

Martin : Cela dépendait. A Seattle oui, et à Portland, le concert était super bien, il y avait 250 personnes en plein air. Derrière le bar il y a un parc où ils mettent une scène.

Je suis fan de garage. Je vous ai vus, vous êtes passés à Tours.

Eliot : Oui au Canadian café en 2018. On n’y est pas retourné depuis.

Martin : On joue à Terres du son cette année.

Très bien, merci. Je suis ravie de vous avoir rencontré pour cette interview. J’aime beaucoup ce que vous faites. Je vous souhaite de bonnes choses pour l’avenir. Ce soir vous étiez bien dans le thème "Lévitation", j’ai regardé le public pendant votre concert, ils étaient tous en "lévitation".

Eliot : Oui ça a été ?

Oui le dernier morceau a bien embarqué tout le monde.

Eliot : C’est le morceau qui ressemble le plus à ce public-là. Nous c’est notre délire quand on était ado, on est des fans de Brian Johnson, toute la prog de Lévitation chaque année. Sur le premier album c’est le son qu’on voulait, qui nous intéresse. Et là finalement, on est programmé ici et notre deuxième album est beaucoup plus pop, des morceaux plus courts, plus bruts. On s’est demandé en passant après Servo qui déboite bien dans le psyché lourd et contemplatif comment ça allait se passer.

Martin : Moi je l’ai bien senti tout de suite. Quand on a commencé sur "Run away" avec la batterie les gens et les têtes ont bougé tout de suite, tu sens que ça va être un bon concert.

Eliot : En fait je me suis rassuré sur scène en me disant hier il y avait Kevin Morby, demain il y a Unscholling. J’ai l’impression que la prog de Lévitation évolue beaucoup avec son public. Ce sont des groupes que tu n’aurais pas vu au festival il y a 5 / 6 ans. Avant on était vraiment sur un truc très drone, la psyché qui emmène sur nos premières influences comme Dead Skeletons. Kevin Morby hier dans ses morceaux on est sur de la folk, musicien ricain, plus proche d’Andy Shauf que de Skeletons. C’est ce qui m’a rassuré en commençant les morceaux vachement pop. Au final ça donne une prog qui nourrit un public qui sait pourquoi il est là mais ça reste assez éclectique en fait. C’est intéressant même s’il y a vraiment des puristes.

Encore un fois un grand merci pour cette interview. Bonne continuation.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Levitation France
Le Facebook de Levitation France

Crédits photos : Cesar et Antoine


Catherine Leclerc         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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