C’est un peu facile mais ce disque ouvre les portes d’un jardin chuchoté certes mais surtout luxuriant, enchanteur, envoûtant et pourquoi pas mystérieux.
Il y a toujours une certaine sophistication dans la musique de Jun Miyake, compositeur et trompettiste japonais installé à Paris et ayant collaboré avec David Byrne, Arto Lindsay, Vinicius Cantuaria, Ron Carter et ce Whispered garden nous donnera encore raison.
Sophistication, subtilité de l’écriture, des arrangements (avec une très belle orchestration) et opulence donc, Jun Miyake faisant mentir Boileau, prouvant que non trop d’abondance n’appauvrit pas forcément la matière. Se mélange dans une musique toute en rondeur en soyeux : jazz, musiques traditionnelles, l’Europe de l’Ouest et les chants du Caucase, le Maghreb, l’Italie, le Brésil, la dream pop, les musiques contemporaines, bossa, ambient, musiques de film (pas très loin de Jerry Goldsmith, Ryuichi Sakamoto, Alberto Iglesias, Kenji Kawai ou Jurgen Knieper).
Si ce disque est une réussite, c’est également parce Miyake sait s’entourer : Dave Liebman, Vincent Ségal, Arto Lindsay, Vinicius Cantuaria, Lisa Papineau, The Cosmic Voices from Bulgaria, Kyoko Katsunuma ou encore Arthur H (on se demande presque comment il pourrait en être autrement).
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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