At some point in the past 100 years, The Holy Ghost was formed. Some say it happened in Nebraska, others believe it all went down somewhere in between North Carolina and West Virginia. Even New York has been proclaimed as the mother of this bastard child. But it's an original American rock band, plain and simple.
Tout commença par un titre absurde et génial. Welcome to ignore us. Le parti pris des contre-allées, l'ironie sèche des américains borderline.
The Holy ghost avait tout pour séduire. Tout commença par la fin et un titre balancé par-dessus la fenêtre, commercial, qui ne l'était pas du tout. Ses guitares abrasives qui collaient aux mains, l'urgence du rock pas réfléchi et pas pensé. Juste joué. Loin des sauveurs du rock, anglais pour la plupart, les Futureheads, les autres plus crétins que mon voisin, The Holy Ghost est un groupe américain. Non, New-yorkais. Un pays à part sur la carte, un troisième album, mais le premier à franchir la Manche.
Grosse claque sur "Genghis Khan", intro à la basse blues, comme trafiqué en son temps par les autres crétins de Muse, et puis les arrangements à la guitare très Jeff Buckley dans le style, une fanfare mariachi dans le fond qui claironne.
Un bien bel objet que ce disque, et surtout une vraie colère du système mis en partition. Crier et hurler en chantant sur "Did I wear u out", comme un Julien Casablancas qui aurait vécu quelques histoires intéressantes, le solo qui s'amorce et qui gronde, et qui jouit finalement. The Holy ghost renoue avec la tradition des guitares hurlantes, comme sur "Shut up and play", justement, son refrain au bout de 20 secondes, gimmick de stades, à entonner par milliers. Un vrai défouloir à écouter fort. Puissance maximum.
D'où sortent-ils, et où vont-ils, les quatre américains, avec leur air noisy ? La guitare éclectique bat son plein, ramène aux premières heures de gloire d'Oasis et cette voix…... Une voix chantée, qui change des refrains habituels ("Chez Paree").
La presse nous avait fait cracher dans le bassinet pour les Yeah Yeah Yeahs (oh oh oh…), débourser nos euros pour les Strokes, redevenus un groupe alternatif depuis la mort de leur buzz éteint. Restait à la limite Adam Green en passe de devenir un crooner crédible pour sauver l'affaire.
Et puis The Holy Ghost, une vraie passion du riff pas vu depuis longtemps. Des riffs salaces qui suent le sexe, décochés à la hâte (l'excellent "Jiggle"), où les paroles seraient simplement prétexte à l'envolée des guitares. Des moments de grâce où le saxo n'aurait pas honte d'intervenir. Welcome to ignore us. La mission sera dure. La seule chose possible d'ignorer reste, après l'écoute, nos regrets de ne pas avoir découvert ce groupe avant. S'il fallait imaginer un sticker à apposer sur la jaquette, sûrement penserait-on à The Holy ghost, comme si George Clinton avait pénétré Jimmy Page par derrière".
Et la vérité serait évidemment encore ailleurs. |