Voilà donc son quatrième album que nous propose Julien Gasc, un album qui a pour genèse une somme de textes, un peu plus de 150 pages écrites par l’artiste en s’initiant à l’art du cut-up, acte littéraire et politique de contre fiction suivant la méthode de William Burroughs. Mais cet album, c’est aussi la réponse de Julien Gasc à l’isolement de 2020, alors qu’il s’était réfugié dans le Sud-Ouest avec du temps à perte de vue, et un piano.
Enregistré et mixé à Londres par Syd Kemp, le nouvel opus de Julien Gasc est constitué de 10 jolis titres de chanson française comme on l’aime autour de l’instrument majeur que représente le piano. On y trouve des chansons pop douces-amères, très cinématographiques avec parfois des rythmes tropicaux. Julien Gasc est accompagné par un groupe avec notamment : Livvy O'Hagan (la fille de Sean), Victoria Hamblett, et Marie Merlet au chant, Cédric Monzali à la batterie, Harry Stevenson au pedal steel, Eno Imwang aux percussions et Rick Walker à la guitare.
C’est un disque reposant et apaisant que nous propose l’artiste, symbole du confinement, qui nous raconte des histoires, le quotidien et des sentiments dans toute leur complexité. Les émotions sont bien présentes dans les textes de Julien Gasc, les obsessions aussi servies par la voix profonde de l’artiste.
Poétique et rêveur, cet album de Julien Gasc nous embarque dans un univers mêlant passion et enfermement. Il y a beaucoup de tendresse dans ce que nous raconte l’artiste, malgré les périodes troubles que nous avons traversées et que nous traversons encore. Il nous prouve que l’ennui et le désarroi restent de formidables sources d’inspiration pour les artistes. Et quand cela nous donne un disque comme celui de Julien Gasc, on ne peut que s’en réjouir.
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.