Trompe la mort
(Delaprod / Inouïe Distribution) novembre 2022
Le premier titre met les points sur les i : "Cavale" commence tranquillement, passe par un passage parlé posé et s’envole vers le rock plus musclé que Bazar Bellamy sait si bien proposer. Au chant Monsieur Georges est capable de parler comme de chanter très fort à la limite du hurlement, mais un hurlement harmonieux.
Trompe la Mort est le deuxième album de Bazar Bellamy, après Jusqu'ici tout va bien, que nous avions aimé autant pour la musique (surtout pour la musique) que pour la pochette qui nous parlait particulièrement chez Froggy’s Delight.
J’aime les mélodies de Bazar Bellamy et le chant. J’aime les mélodies de titre comme "Touche Touche" ou "Les Torrents d’altitude", titre pour lequel j’avais présenté le clip, sorti il y a peu, où on voit Monsieur Georges évoquer les tracas des quadras, sur un titre écrit par Dimoné.
Bazar Bellamy, ce sont les claviers d’Irwin Gomez et la batterie de Jean-Louis Bire qui accompagnent les guitares et le chant de Monsieur Georges.
Ils nous proposent 10 courts métrages musicaux tellement leurs paroles sont écrites comme un scénario : "Les kilomètres filent et la nuit se défile / D’autres villes se dessinent" ("Cavale") ou encore : "ça y est, il est déjà tard / le temps de se quitter / Peut-être un dernier au revoir ? ("Sixteen"). C’est parfois assez cru comme sur "Touche Touche" : "J’accours, comme ton chien soumis / A tes plus obscurs et délicieux désirs, tu siffles, je lèche tes doigts et je me donne à toi". Ou encore avec le titre "Les horaires de bureau" qui me plaît aussi beaucoup aux paroles tantôt tendres et tantôt crues… Le refrain, la mélodie, le chant… Je l’adore….
Je pourrais aussi te parler des "Torrents d’Altitude", qui reste mon préféré, est-ce parce que c’est le premier que j’ai entendu (et vu) ou parce qu’il est juste phénoménal, je ne le saurais probablement jamais. Toujours est-il que même après plusieurs écoutes de cet album, je ne me lasse pas et c’est aussi pour cela que j’en parle, vous vous en doutez. Ils abordent le sujet de l’écologie, de la destruction de la terre sous un angle provocateur.
Je pourrais aussi évoquer "Cours Lentement", le titre le plus posé de l’album, au texte profond écrit avec Matthieu Miegeville qui s’adresse à son fils et lui propose de courir lentement, enfant qui s’adresse à son tour à son père, dans le titre final : "Toujours résolu". Là aussi de très belles paroles. Un triptyque commencé par le titre "Elle attend", portraits de femme, tous plus touchants les uns que les autres. Enfin, c’est comme ça que je l’analyse, mais ce n’est peut-être pas du tout ce que le groupe a voulu proposer.
On pourrait aussi parler de "L’happeur" résolument le plus rock, le plus brut de l’album. En résumé un superbe album, avec une non moins superbe pochette.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.